TOURISME ET STRATÉGIE, LA ROUTE DES GRANDES ALPES
Entre le lac Léman et la Méditerranée, précisément entre Évian et Menton, un itinéraire de 684 kilomètres franchit 16 cols et vous fait rouler à l’altitude où volent les aigles. 2 770 mètres au col de l’Iseran ; 2 715 et 2 680 mètres à la Bonette et à Restefond que relie la plus haute voie d’Europe : l’aventure authentique. À l’origine, la route des Grandes Alpes relève d’une politique d’aménagement et de défense du territoire. En 1860, la Savoie est devenue française. Il faut donc relier Grenoble à Thonon, via Albertville et Sallanches. Et aussi ouvrir une route stratégique le long de la frontière italienne. Et voici qu’apparaît l’automobile. Des bourgeois se lancent des défis sur les routescols. Alors, on ouvre des hôtels et des refuges en pleine montagne. Dans le même temps, les compagnies de chemin de fer organisent des excursions en autocar, à partir des gares terminus. Au lendemain de la Grande Guerre, il est très chic de « faire les Grandes Alpes » et, aujourd’hui, la mode en revient. C’est l’affaire d’une bonne semaine !