ÊTRE CHARRETTE
Cette charrette-là n’a rien à faire dans les champs. À Paris, au début du xixe siècle, les étudiants de l’École des beaux-arts étaient régulièrement soumis à l’épreuve de travaux collectifs, qu’ils devaient réaliser dans un temps imparti. Ayant oeuvré jusqu’au dernier moment et menacés d’être hors délais, les apprentis peintres, dessinateurs et autres sculpteurs devaient se débrouiller pour rejoindre au plus vite la fameuse Salle des rendus de l’école. Ils empruntaient alors sa charrette à un livreur ou à un marchand des quatre-saisons. « Être charrette », c’est être débordé, manquer de temps pour terminer un travail que l’on doit rendre coûte que coûte.