- Santa Maria del Fiore, le fleuron florentin - La loterie, vieille comme le monde - Le beurre ne compte pas pour rien
Florence est l’écrin des plus beaux joyaux architecturaux produits par la Renaissance italienne. Parmi eux, la cathédrale Santa Maria del Fiore, sans doute le monument le plus emblématique et le plus spectaculaire de la capitale toscane. Le Dôme, comme le nomment les Florentins (« Il Duomo »), paré de superbes marbres polychromes blancs, roses, verts, est encore plus éclatant au soleil.
Le Dôme, merveille d’ingéniosité, est situé en plein coeur du centre historique de Florence. Commencée à la fin du xiiie siècle, la construction de la cathédrale Santa Maria del Fiore – soit « Sainte-Marie de la Fleur », en référence au lys qui orne le blason de la ville – s’achève presque deux cents ans plus tard. Au fil du temps et au gré des architectes, les plans changent et les dimensions augmentent. En 1418, la base est bâtie quand se pose une question fondamentale. Comment élever un dôme sur un vide de plus de 40 mètres de diamètre et à 50 mètres du sol, sans échafaudage ? Il était en effet impossible d’en construire pour un projet si ambitieux…
Un système sophistiqué d’armatures Finalement, c’est Filippo Brunelleschi (13771446) qui relève le défi. Il a étudié l’architecture antique à Rome et conçoit pour le Dôme un système particulièrement sophistiqué d’armatures, fait de 16 nervures autoportantes (8 grandes, 8 petites) et d’anneaux de maçonnerie de taille décroissante qui les relient entre elles et absorbent les poussées latérales. Le tout est maintenu par deux coques, interne et externe. Enfin, au sommet, le lanternon leste l’ensemble. Près de 450 marches mènent au sommet, d’où l’on peut voir avec précision l’extraordinaire système utilisé. La prouesse est si admirable que les autorités florentines interdisent désormais à quiconque d’élever un bâtiment plus haut que le Dôme… À sa mort, Brunelleschi a été enterré dans la crypte de la cathédrale, honneur rarissime.