RENFORCER UN POINT CLÉ DE LA FAÇADE ATLANTIQUE : BELLE-ISLE-EN-MER
La valeur stratégique de Belle-Isle-en-Mer n’échappe pas à Vauban. Avec Houat et Hoëdic, elle contrôle l’accès au golfe du Morbihan, à l’estuaire de la Vilaine et à celui de la Loire. Le Morbihan est formé de deux rivières conduisant à de riches cités, Auray et Vannes : la Vilaine offre une voie navigable jusqu’à Rennes, capitale de la Bretagne ; quant à la Loire, au-delà de Nantes, elle mène au coeur du royaume de France ! De plus, Belle-Isle offre un mouillage assez vaste pour abriter plusieurs vaisseaux et possède de nombreuses sources. Or, à l’époque, la valeur d’une flotte de guerre dépend de son ravitaillement en eau douce. L’importance de la citadelle du Palais est à la hauteur de l’enjeu, mais Vauban voit plus loin : il établit des défenses discrètes en haut des plages, où un débarquement peut être tenté.