L’ANCÊTRE DU LOTO DU PATRIMOINE
Les loteries sont, à partir du début du xviiie siècle, monnaie courante. Celles de l’hôtel de ville, à Paris, permettent aux édiles de financer la restauration des monuments, préfigurant le « Loto du Patrimoine » lancé l’an dernier, avec succès, par Stéphane Bern. Même les ordres religieux s’y mettent ! D’abord hostiles à ce jeu « diabolique », ils y voient le moyen de rénover églises ou couvents, et d’alimenter leurs oeuvres de charité. L’État n’est pas en reste. Sous la houlette de la marquise de Pompadour, le Vénitien Casanova crée la Loterie de l’École militaire, calquée sur celles qui existent en Italie, pour financer la construction de ce coûteux bâtiment.