CES FEMMES DANS L’ENTOURAGE DES REINES
La Maison de la reine est un aréopage essentiellement féminin. Des aristocrates y exercent les fonctions de dames d’honneur. Parmi elles, se trouvent des ambitieuses telles que La Montespan profitant de leur office pour bondir dans la couche du roi ou des femmes loyales et sincèrement dévouées à l’instar de Marie Brûlart de La Borde, duchesse de Luynes, amie intime de Marie Leszczynska. Moins conventionnelle, Marie-Antoinette admet auprès d’elle des entrepreneuses et des artistes adoubées pour leurs talents. MADAME CAMPAN LA CHRONIQUEUSE DE LA COUR
À 15 ans, Mademoiselle Genet, future Madame Campan, entre au service de Mesdames comme lectrice. Beaucoup plus jeune que les Filles de France, elle doit sa proximité avec les princesses à son père, un bourgeois admis à la Cour pour ses compétences d’interprète. À 18 ans, distinguée pour ses mérites, elle devient la deuxième femme de chambre de la nouvelle dauphine, Marie-Antoinette. Cela fait d’elle l’une des femmes les plus importantes de la Cour mais ses origines roturières la condamnent à rester dans l’ombre. Proche de la souveraine, elle continue à recueillir ses confidences dans leur correspondance pendant la Révolution. Durant ces sombres années, elle fonde son pensionnat pour jeunes filles à Paris où étudient deux des soeurs de Napoléon. Elle dépeint dans ses Mémoires son quotidien à Versailles. La véracité de ses écrits est aujourd’hui contestée. Ceux-ci lui ont sans doute valu sa disgrâce lors de la Restauration (1815-1830).