- L'abbaye de Royaumont rend hommage à Saint Louis - Le carnaval : quand la fête a du sens - La pomme de terre a tout bon
Fondée en 1228 par Saint Louis, l’abbaye située à Asnières-sur-Oise (Val-d’Oise) est un exemple remarquable des ensembles monastiques du Moyen Âge. Confié à une communauté cistercienne, l’édifice connut tour à tour splendeur, décadence, déclin et renaissance. C’est aujourd’hui un centre culturel renommé.
Dans son Histoire de Royaumont, l’abbé Duclos (1816-1900) raconte : « Le 3 novembre de l’année 1226 (…) un prince était étendu sur sa couche d’agonie; c’était le fils de Philippe Auguste. (…) Il voulut remplir, en faisant son testament, un suprême devoir. Royaumont devait naître des dispositions dernières exprimées (…) par un roi de France près d’expirer. » Des derniers voeux de Louis VIII naît l’idée d’une nouvelle abbaye royale. Elle devra être érigée dans le hameau de Baillon (commune actuelle d’Asnières-surOise), auquel il est attaché. En 1228, avec sa mère Blanche de Castille, Louis IX signe l’ordre de construction de l’abbaye de Cuimont, rebaptisée Royaumont, et la confie à l’ordre cistercien. Musique et philanthropie D’emblée, l’ensemble monastique connaît un grand rayonnement, renforcé par les séjours fréquents de Saint Louis. En ses murs, est rédigé le Speculum Maius de Vincent Beauvais (11841264), encyclopédie scientifique. À cette période de splendeur succèdent, à partir de 1328, trois siècles de décadence, marqués par la guerre de Cent Ans, les conflits avec l’ordre séculier et le régime de la commende. En 1760, la foudre détruit en partie l’église, présage de ce que le sort va réserver à l’abbaye. À la Révolution, Royaumont est confisquée et vendue par la Constituante. En 1869, le domaine retrouve sa vocation première, et son éclat, aux mains des religieuses de la SainteFamille de Bordeaux. Il est racheté en 1905 par la famille Gouïn, dont le goût pour la musique et l’esprit philanthropique vont mener, en 1964, à la création de la Fondation Royaumont pour le progrès des sciences de l’homme.