UNE PROCÉDURE TRÈS ENCADRÉE
Tout a commencé en 1964, avec le sauvetage par l’Unesco des temples d’Abou Simbel menacés par les eaux du lac Nasser, en Égypte. Pour l’organisation, il était évident que l’importance du patrimoine culturel dépasse les prérogatives nationales et que sa protection doit être l’affaire de l’humanité entière. À partir de 1978, elle encadre de manière formelle cette protection, en l’élargissant à la nature. Ainsi est née la Convention du patrimoine mondial. Seuls les États-parties de cette Convention peuvent soumettre un bien à candidature. Pour cela, ils doivent établir une liste des sites qu’ils sont susceptibles de présenter dans les cinq à dix années à venir. Et, par la suite, puiser impérativement dans cette liste. Avant d’entériner l’inscription d’un bien, le Comité du patrimoine mondial s’assure d’abord de son « authenticité » et de son « intégrité ». Il vérifie ensuite qu’il répond à certains critères: refléter le « génie créateur de l’homme », témoigner d’une culture disparue, être doté d’une beauté naturelle exceptionnelle, apparaître comme nécessaire à la survie d’espèces menacées, illustrer les « périodes significatives de l’Histoire humaine »…