UNE CHARGE POLITIQUE FORTE
Si les carnavals, aujourd’hui, sont avant tout de grands événements festifs et urbains, ils ont longtemps revêtu une symbolique religieuse et politique. Ces célébrations donnaient lieu à ce que Freud qualifierait d’« excès permis », libérant les pulsions des participants pour éviter qu’elles ne se retournent contre la société. Cette possibilité était bien souvent limitée à ces seuls jours de fêtes dans l’année. À noter que certains carnavals conservent toujours cette charge politique, comme celui de Notting Hill, à Londres, symbole de l’insertion des communautés caribéenne et afro-américaine, ou celui de Cologne, qui pratique la caricature politique.