LA CRISE IRLANDAISE
Alors que l’Europe a snobé la pomme de terre jusqu’au xixe siècle, l’Irlande, très pauvre, doit la prendre en compte. Grâce à ses qualités nutritionnelles et à son remarquable rendement, elle tient une grande place dans l’alimentation des paysans, et va constituer, au xixe siècle, la nourriture presque exclusive pour près d’un tiers de la population. Cette dépendance mène à la catastrophe, car le mildiou décime les récoltes de pommes de terre entre 1845 et 1849. Un million d’Irlandais meurent littéralement de faim, ou succombent aux diverses épidémies, fatales en raison de leur affaiblissement.