FAIRE L’ÉCOLE BUISSONNIÈRE
Dans son Dictionnaire universel (fin xviie siècle), Antoine Furetière en donne une bien plaisante définition : « L’école est appelée buissonnière, lorsqu’on la fréquente si peu que les ronces et les buissons y naissent. » S’il est admis que « buissonnière » dérive de « buisson », on conçoit que la nature et ses enseignements peuvent devenir aussi enrichissants, voire plus, en termes d’apprentissage de connaissances et d’expériences qu’une salle de classe. Pour d’autres, il s’agissait de classes clandestines d’enseignants qui cherchaient à échapper à la main mise des clercs catholiques. Ce fut particulièrement vrai au xvie siècle, quand les disciples de la doctrine protestante de Martin Luther furent empêchés de prêcher et d’enseigner. Aujourd’hui, faire l’école buissonnière est tout bonnement « sécher les cours ».