LA BASILIQUE SAINTE-THÉRÈSE DE LISIEUX
En 1927, l’Église catholique décide d’ériger à Lisieux une basilique en l’honneur de celle qui vient, deux ans plus tôt, d’être canonisée. La première pierre de cet édifice monumental, de style romano-byzantin comme le Sacré-Coeur de Montmartre, est posée
LE CHOEUR
Environ 12000 m2 de mosaïques tapissent l’intérieur de la basilique Sainte-Thérèse de Lisieux. Réalisée par les Gaudin, maître-verriers et mosaïstes de père en fils, cette oeuvre figurative monumentale raconte l’essentiel du message et de la vie spirituelle de la jeune carmélite. Le cul-de-four du choeur, montrant Jésus entouré de Marie et de Thérèse, représente à lui seul plus d’une année de travail. L’or dont sont recouvertes certaines tesselles est issu des très nombreuses offrandes reçues par la basilique durant les dix années que dura la première campagne de travaux.
LA CRYPTE
Entièrement recouverte de mosaïques en marbre, la crypte constitue un véritable petit bijou de style Art déco finissant. Contrairement à la décoration de la basilique supérieure, qui fut confiée à Pierre Gaudin, on doit les voûtes du niveau inférieur à son père, Jean. Le style naturaliste de cet ouvrage – présentant le secret de la vie spirituelle de Thérèse –, contraste avec les thèmes explicitement religieux des cartons dessinés par le fils. Les matériaux diffèrent également ; les mosaïques de la crypte étant composées de tesselles de marbre, alors que celles de la basilique sont en pâte de verre.
LE CAMPANILE
Les plans de l’architecte Louis-Marie Cordonnier (1854-1940) prévoyaient au départ la construction d’un campanile de 95 mètres de haut. Une fois la basilique achevée au milieu des années 1950, faute de financement, la décision est prise d’ériger quelque chose de moins ostentatoire. Restée inachevée, la tour culmine aujourd’hui à 45 mètres et abrite 51 cloches, dont la plus grosse, le bourdon, pèse près de neuf tonnes. Un projet est en cours qui prévoit de surélever l’édifice de 28 mètres d’ici à 2025, pour le centenaire de la canonisation de sainte Thérèse.
LA CHÂSSE (DITE DU BRAS DROIT)
La basilique conserve et vénère un reliquaire de sainte Thérèse contenant les ossements de son avant-bras droit, considéré comme l’instrument de la réalisation d’Histoire d’une âme. Réalisée par une maison d’orfèvrerie française, cette châsse dite « du bras droit » fut offerte en 1937 par le cardinal Eugenio Maria Guiseppe Giovanni Pacelli, le futur Pie XII. Les mosaïques dont elle est ornée ont été réalisées par les ateliers du Vatican.
LE RELIQUAIRE DES BIENHEUREUX ÉPOUX MARTIN
Réalisée en 2008, au moment de la béatification de Zélie et Louis Martin, les parents de sainte Thérèse, cette châsse est conservée dans la basilique inférieure. Contrairement aux reliquaires de sainte Thérèse, elle ne se présente pas sous une forme architecturale évoquant une chapelle miniature : il s’agit d’un coffret sculpté d’effigies et d’écussons, pour la plupart en bronze. L’ouvrage est signé de la main d’un orfèvre italien de Vérone, Linéo Tabarin.