Talleyrand, la revanche du diable boiteux
La revanche du diable boiteux
« J’ai en moi quelque chose d’inexplicable qui porte malheur aux gouvernements qui me négligent », aurait répliqué Talleyrand à Louis XVIII qui s’étonnait qu’il ait traversé la Révolution, le Directoire, le Consulat, l’Empire jusqu’à la Restauration, quasiment sans perdre une seule plume ! Impassible sous son masque, les lèvres fines et immobiles, le regard fixe, le plus célèbre des ministres des Affaires étrangères fascine autant qu’il pétrifie ses contemporains. Subtil, spirituel, roué, opportuniste, séduisant, mais aussi déloyal, corrompu, pervers aux yeux de ses adversaires, Talleyrand va surtout favoriser l’ascension puis la chute d’un homme : Napoléon. Un duel au sommet auquel un seul pouvait survivre.