LE PARC-AUX-CERFS, UN HAREM AUX PORTES DE VERSAILLES ?
Cet ancien relais de chasse de
Louis XIII trouve une nouvelle vocation sous Louis XV. La passion charnelle s'étant éteinte entre lui et Madame de Pompadour, Louis XV cherche de nouvelles « petites maîtresses ». C'est au Parc-aux-Cerfs qu'elles seront logées. Pour ne pas risquer d’être éclipsée par une nouvelle favorite (une intrigante, Mme de Choiseul-Beaupré, avait presque réussi à la supplanter), la marquise organise les plaisirs sexuels du roi avec la complicité de ses valets de chambre et du duc de Richelieu. Ces derniers recherchent de jeunes vierges inoffensives pour le roi – il redoute les maladies sexuellement transmissibles – comme pour la marquise. Souvent recrutées à la campagne, elles ne voient généralement pas le roi plus d'une ou deux fois. L'historien Jean-Christian Petitfils estime ainsi que le roi a fréquenté une cinquantaine de femmes,
« sans compter les maîtresses officielles ». Le roi ne se rendait pas, a priori, au Parc-aux-Cerfs mais retrouvait ses maîtresses dans une partie discrète de ses appartements surnommée le « trébuchet ».
L'une des plus célèbres, et la première à loger au Parc-aux-Cerfs, est la jeune Marie-Louise O'Murphy, dite « Morphise », qui posa pour Boucher. Sa faveur dura plusieurs années, mais prit fin quand elle donna naissance à une petite fille. Comme la plupart des jeunes femmes, le roi veille à la marier honorablement.