RENAISSANCE DE LA SOIE
La culture du mûrier dont les feuilles nourrissent les vers à soie est une très ancienne activité des Cévennes, avec le filage de la soie qui jadis fournissait les ateliers de tissage de Lyon, quand elle ne restait pas dans les Cévennes où on fabriquait des bas… Dans les années 1850, la soie faisait travailler plus de 20 entreprises cévenoles. Il faut visiter aujourd’hui la Maison Rouge de Saint-Jean-du-Gard, filature ouverte au xixe siècle et qui a fonctionné jusqu’en 1965. On y apprend comment on récoltait les feuilles de mûriers que dévoreraient les vers à soie. Ces derniers, après leur quatrième mue, tisseraient un cocon. Lorsque le ver deviendrait chrysalide, le cocon vide serait récupéré pour être cuit et dévidé dans un atelier de filature. Sachant qu’il fallait 75 kg de cocons pour obtenir 5 kg de fil à soie, on imagine le travail et le savoir-faire requis!