MESSALINE, PAR AMOUR DU STUPRE
Messaline devient impératrice lorsque son époux Claude est acclamé empereur après le meurtre de Caligula en 41 ap. J.-C. (lire aussi p. 26). À 20 ans, elle a l’amour de la fête et des plaisirs de la vie. Elle organise des soirées au palais qui dégénèrent en parties fines. D’après les mauvaises langues, elle se serait livrée à un concours d’amour avec une célèbre courtisane. Elle aurait épuisé 25 hommes en 24 heures, un de plus que sa rivale professionnelle. Les rumeurs vont plus loin. La jeune femme aurait pris l’habitude de quitter nuitamment le palais. Ses cheveux bruns dissimulés sous une perruque blonde, elle gagnerait la cellule crasseuse d’un lupanar de la Subure, le quartier chaud de Rome. Là, sous un panneau au nom de Lysisca, elle s’offrirait des nuits entières contre des piécettes et rentrerait à l’aube au palais, couverte du remugle du bordel mais toujours insatisfaite. Certains historiens ont émis l’hypothèse d’une Messaline nymphomane. Il convient plutôt de voir dans ces fables une volonté farouche de certains auteurs antiques de détruire la réputation d’une bien mauvaise impératrice sur le plan politique en traînant son nom dans la boue, nom que les cuistres donnent encore aujourd’hui aux dévergondées !