VOICI LA FEMME Le visage de Marie Madeleine
Le médecin anthropologue Philippe Charlier et le portraitiste judiciaire Philippe Froesch ont pris 500 clichés de la relique de Marie Madeleine, conservée depuis 1279 dans la basilique de Saint-Maximin-la-Sainte-Baume dans le Var afin de recomposer son visage par ordinateur. Sur l’écran, les traits d’une Méditerranéenne âgée d’environ 50 ans sont apparus.
Son image a surgi sur un écran d’ordinateur en 2017. Le médecin anthropologue Philippe Charlier et le portraitiste judiciaire Philippe Froesch ont utilisé des logiciels perfectionnés pour recomposer le plus fidèlement possible le visage de Marie Madeleine, à partir des photographies de la relique conservée depuis le xiiie siècle dans la crypte de la basilique de Saint-Maximin-la-Sainte-Baume dans le Var. Le bon état de conservation a permis de faire apparaître le faciès d’une femme d’une cinquantaine d’années de type méditerranéen comme l’attestent ses cheveux bruns conservés dans le reliquaire. Ceux-ci gardent des traces d’argile utilisée en masque pour prévenir l’apparition des poux, soin cosmétique connu depuis l’Antiquité. Son expression et son implantation pileuse sont le fruit d’une extrapolation mais l’emplacement de sa bouche, de ses yeux et de son nez sont certains. Charlier et Froesch ont fait cette reconstitution dans un cadre universitaire et restent prudents en l’absence d’analyses plus poussées. Impossible de dire si cette relique est celle de la plus énigmatique disciple du Christ. La parcelle de peau conservée au-dessus de l’orbite gauche a-t-elle été touchée par le Christ au matin de la Résurrection quand celui-ci a repoussé Marie-Madeleine en disant « Ne me touche pas » ? Si le mystère reste entier, recomposé ce visage n’en répond pas moins à un intérêt scientifique et historique.