Les percées haussmanniennes
Entre 1853 et 1870, Georges-Eugène Haussmann change de fond en comble la physionomie de la capitale. Un impressionnant réseau de percées déchire le tissu urbain largement hérité du Moyen Âge. À l’actif du préfet de la Seine : la création de « nouveaux quartiers », avec l’ouverture de larges voies (250 km de rues, boulevards et avenues) en « trois réseaux » au centre de la ville. Les percées haussmanniennes, qu’elles soient de « traverse », de « liaison », « distributives » ou « monumentales », obéissent à plusieurs impératifs: faciliter la circulation dans un coeur de ville densément peuplé; araser les îlots insalubres; régénérer le bâti; embellir le paysage urbain; enfin, asseoir les bases d’un « urbanisme policier ». Les quartiers Ouest bénéficient d’une opération de prestige: douze avenues, pour la plupart construites sous le Second Empire, se rejoignent place de l’Étoile. Parmi elles, l’avenue Foch, bordée de jardins, se distingue par sa largeur exceptionnelle de 120 m.