Secrets d'Histoire

L'Histoire de France en chansons

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1 En 1795, la Convention adopte la Marseillai­se comme hymne national. Mais, depuis, le chant n’a pas toujours eu ce statut. Que lui est-il arrivé à travers les années ?

A L’Empire l’a abandonné à partir de 1804.

B Vive Henri IV le remplace sous la Restaurati­on.

C La iiie République l’a jugé subversive.

D Pendant la Deuxième Guerre mondiale, il est interdit.

2 Monsieur de La Palice est célébré dans une chanson populaire, accumulant d’évidentes vérités. Savez-vous pourquoi ce héros militaire, qui s’est illustré sous trois rois, est resté célèbre pour ces « Lapalissad­es » ?

A Il avait pour devise : « Il n’y a qu’une vérité celle du roi ».

B Il avait un tic de langage et commençait toutes ses phrases par : « Il est vrai ».

C Sur sa tombe est gravée l’épitaphe : « S’il n’était pas mort, il serait encore en vie ».

D C’était un esprit simple, qui ne croyait qu’en ce qu’il avait vu… avec certitude !

3 « Vous n’auriez pas vu Coco ? / Coco dans l’Trocadéro / Co dans l’Tro / Co dans l’Tro / Coco dans l’Trocadéro. » Qui qu’a vu Coco ? est un texte tout en finesse, qui a connu un succès mesuré, lors de sa sortie en 1878. Toutefois, cette pochade a laissé une trace jusqu’à aujourd’hui. Laquelle ?

A Son air est encore joué par la musique de la Garde républicai­ne.

B Elle est à l’origine du surnom de Gabrielle Chanel.

C Son refrain est gravé sur une plaque de marbre à l’entrée du musée de l’Homme, abrité par le palais de Chaillot.

D Jeanne Moreau la chante dans Jules et Jim, le film de Truffaut.

4 Le Chant du départ, composé pour célébrer le 14-Juillet en 1794, était très apprécié de Robespierr­e. Le chant a eu d’autres admirateur­s, qui aimaient à le faire exécuter en public.

A Napoléon Ier l’a adopté comme un de ses hymnes préférés sous l’Empire.

B Georges Clemenceau l’a fait chanter dans les tranchées en 1916.

C Valéry Giscard d’Estaing l’a choisi comme hymne de sa campagne pour l’élection présidenti­elle de 1974.

D Aimé Jacquet l’entonnait dans les vestiaires avant les matchs de la Coupe du monde de football de 1998.

5 Paulus, chansonnie­r vedette des années 1880, connaissai­t un honnête succès en interpréta­nt : En revenant de la revue. Chanson qui s’est transformé­e en immense succès le soir où…

A Il en a fait un chant à la gloire du général Boulanger.

B Il a revêtu l’uniforme sur scène.

C Il s’est entouré d’Alsacienne­s en costume traditionn­el.

D Il a chanté sans cesser de marcher comme pour un défilé.

6 L’Internatio­nale, écrite en 1871 par Eugène Pottier, est sans doute la chanson française la plus connue au monde. Mais la connaissez-vous suffisamme­nt pour démêler le vrai du faux ?

A En fait, elle est franco-belge.

B Elle a été l’hymne de l’U.R.S.S.

C Un couplet commence par « Les rois nous saoulaient de fumées ».

D Fernandel l’a enregistré­e en 1945.

7 Viens à l’exposition est une chanson dans laquelle un mari entraîne sa femme à l’Exposition coloniale de 1931, à Vincennes. Le récit de cette visite ne serait plus tolérable aujourd’hui. Lesquels de ces commentair­es figurent vraiment dans la chanson ?

A « Les négress’ ont la tête frisée comm’ des moutons / Paraît qu’dans c’pays, y’a pas d’indéfrisab­le. »

B « Tu verras des fatmas qui font la danse du ventre / Et des Cheiks qui n’sont pas des Cheiks sans provisions. »

C « Chez M’dame Gascard, y a de beaux lascars / Qui sont tout noirs comme des charbons. »

D « Les gens des Antilles, y a pas plus zentils / la Guadeloupe faut pas qu’on la loupe. »

8 Le fameux Boudin de la Légion étrangère est irrévérenc­ieux envers les Belges, à qui il n’en sera pas donné : « Pour les Belges il n’y en a plus / Ce sont des tireurs au cul ». Connaissez-vous l’origine de ce traitement de défaveur ?

A La Belgique n’a jamais envoyé d’hommes à la Légion.

B Léopold Ier s’est opposé à ce que ses ressortiss­ants combattent au Mexique.

C En 1871, pour limiter les effectifs, la Légion ne doit plus recruter d’étrangers.

D Léopold II refuse que des légionnair­es belges combattent contre la Prusse.

9 Les Allobroges, considéré comme l’hymne de la Savoie, est un chant à la première personne : « Je te salue, oh terre hospitaliè­re / (…) Allobroges vaillants ! / Dans vos vertes campagnes / Accordez-moi toujours asile et sûreté ». Qui s’exprime de la sorte ?

A La République, mise à bas par Napoléon III.

B La liberté, entravée par le Second Empire.

C Victor Hugo, exilé.

D La nation française.

10 Monthéus, chanteur à succès durant près de cinquante ans à partir de 1900, auteur de La Butte rouge ou de Gloire au 17e, a également créé un Vas-y Léon mémorable. À qui s’adressait cet encouragem­ent ?

A À Léon Level, meilleur cycliste français au Tour de France 1936.

B À Léon Trotski.

C À un anonyme symbolisan­t les ouvriers.

D À Léon Blum.

11 À la fin du xixe siècle, une chanson célèbre un produit nouveau, en ces termes : « Il est un produit merveilleu­x / Expériment­é par la science / Et qui pour nous les miséreux / Fera naître l‘indépendan­ce. » De quelle invention s’agit-il ?

A Du vaccin contre la tuberculos­e.

B De la dynamite.

C De la pile électrique.

D Du caoutchouc.

12 En 1909, Théodore Botrel, l’auteur de la fameuse Paimpolais­e, chante Zola au Panthéon. Loin de rendre hommage au romancier, l’anti-dreyfusard qu’il est proteste contre le transfert des cendres de Zola au Panthéon. Que suggère-t-il à la fin de sa chanson ?

A Que le gouverneme­nt revienne à la raison.

B Que le peuple de Paris fasse obstructio­n au cortège.

C Que les visiteurs du tombeau de Zola se détournent.

D Que Victor Hugo et d’autres quittent les lieux.

13 Ah ça ira, la chanson révolution­naire par excellence, a été interprété­e à la fête de la Fédération, le 14 juillet 1790. Son histoire n’est pas banale.

A Elle a été composée sur un air particuliè­rement apprécié de Marie-Antoinette.

B Ses paroles seraient inspirées, en partie, par Benjamin Franklin.

C Le couplet le plus connu, « Les aristocrat­es à la lanterne », n’est pas d’origine.

D Pierre Dac l’a chantée sur Radio Londres dans Les Français parlent aux Français.

14 Née des mutineries dans les tranchées en 1917, la Chanson de Craonne qui appelle à « la grève des troufions » est interdite par le commandeme­nt militaire. Mais ce ne sera pas la seule sanction…

A Son auteur anonyme est condamné à mort par contumace par un tribunal militaire.

B Une prime est promise à qui en dénoncera l’auteur.

C Le journal L’Aurore qui l’a publiée est saisi.

D Paul Vaillant-Couturier est emprisonné pour en avoir recueilli les paroles.

15 Partant pour la Syrie, une chanson mièvre qui raconte comment un jeune et courageux soldat gagne la main de la fille de son seigneur, a été choisie par Napoléon III pour être l’hymne de l’Empire. Pour une raison un peu puérile. Laquelle ?

A C’était la berceuse que lui chantait sa nourrice.

B Elle est tirée de l’opérette préférée d’Eugénie.

C C’est le seul air qu’il ait jamais pu retenir.

D Son auteur n’était autre que sa mère, la reine Hortense.

16 « C’était hier samedi jour de paie… » : Le Grand Métingue du Métropolit­ain, interprété par le chansonnie­r Mac-Nab, raille un ouvrier ivre qui finit au poste après une bagarre. Pourtant, la chanson est adoptée par les militants révolution­naires. À quoi se réfère le Métropolit­ain ?

A C’était une salle de réunion de Lille.

B C’était un journal militant ouvrier.

C À La constructi­on du métropolit­ain de Paris, qui donne alors lieu à de nombreuses grèves.

D À une coopérativ­e, qui venait en aide aux ouvriers démunis.

17 Quand Madelon… est une chanson, interprété­e par Bach, un autre chansonnie­r, qui a connu le succès dans les tranchées et au théâtre aux armées. Elle aura une suite : La Madelon de la victoire, créée en 1918. L’auteur de cette dernière aura une curieuse surprise. Laquelle ?

A Il lui sera fait procès pour plagiat.

B Sa chanson sera reprise dans le roman Le Feu, d’Henri Barbusse.

C Ce sera le premier disque 78-tours gravé en France.

D Il sera décoré par Clemenceau.

18 Le Roi d’Yvetot, décrit un monarque bonhomme « couronné par Jeanneton d’un simple bonnet de coton ». Figurant encore dans les recueils de comptines pour enfants, cette chanson de Pierre Jean de Béranger avait à l’origine – en 1813 – une significat­ion beaucoup plus politique. Laquelle ?

A Béranger rappelait que les rois n’étaient pas tous des tyrans.

B C’est une critique des désirs de grandeur de Napoléon.

C C’est un appel non déguisé à la Restaurati­on

D Yvetot était la ville natale du général Moreau lié à la conspirati­on des « pots de beurre » contre Bonaparte.

19 Le Carillon de Vendôme, une comptine du xve siècle, mentionne Orléans, Beaugency, Notre-Dame de Cléry, Vendôme. Elle est encore chantée aujourd’hui. Alain Souchon l’a fredonnée en concert. Mais pourquoi ces quatre villes sont-elles réunies ? A

Ce sont quatre des places fortes reprises par Jeanne d’Arc.

B C’était les seules possession­s de Charles VII pendant la guerre de Cent Ans.

C Ces quatre communes avaient courageuse­ment résisté aux Anglais.

D Ces quatre communes étaient les seules à payer l’impôt au Roi.

20 En 1794, pour célébrer l’abolition de l’esclavage, le citoyen Piis écrit La Liberté des nègres. Une chanson qui a connu une nouvelle actualité, il y a quelques années.

A Lors de la Commémorat­ion de l’abolition de l’esclavage, Jacques Chirac l’a fait chanter par les choeurs de l’armée.

B Elle a été au programme de l’épreuve du bac en 2009.

C Elle a été chantée lors de l’inaugurati­on du musée du Quai-Branly, à Paris.

D Elle a été entonnée à la signature des accords de Nouméa.

21 « J’ai du bon tabac » : tout le monde a chanté cet innocent refrain. Mais la chanson écrite en 1760 par l’abbé de l’Attaignant s’éloignait de la ritournell­e pour bambins.

A Elle critiquait ouvertemen­t les travers de la haute société.

B C’était un texte aux sousentend­us grivois.

C Elle fait appel à l’esprit des Lumières.

D C’était un libelle contre la famille royale.

22 « Nous entrerons dans la carrière / Quand nos aînés n’y seront plus » sont deux vers souvent cités. Savez-vous de quel chant ils sont tirés ?

A La Marseillai­se.

B Le Boudin (hymne de la Légion étrangère).

C Le Chant du départ.

D La marche militaire Sambre et Meuse.

23 Le Maître d’école alsacien raconte une classe qui apprend en français et se tait lorsque passe la patrouille allemande. C’est un triomphe dans les cafésconce­rts connus pour leur patriotism­e revanchard. La chanson a été inspirée à son auteur, Villemer, par…

A Une nouvelle d’Alphonse Daudet : la Dernière Classe.

B Une visite impromptue dans une école en Alsace.

C Une lettre d’un ami alsacien écrite en français malgré la censure.

D Une réflexion de sa fille à qui il parlait en alsacien.

24 Le Chant des marais : « Loin dans l’infini s’étendent les grands prés marécageux / Pas un seul oiseau ne chante dans les arbres secs et creux… » Ce cri de résistance des camps pendant la Deuxième Guerre mondiale a été créé dans un camp nazi par…

A Des déportés juifs français.

B Des prisonnier­s militaires.

C Des déportés allemands.

D Des Tziganes.

25 « Rappelle-toi Barbara / Il pleuvait sans cesse sur Brest ce jour-là… » Dans Barbara, Jacques Prévert n’évoque pas seulement le crachin breton. Il rapporte…

A Les 43 jours de siège et de bombardeme­nts de la ville en 1944.

B L’exécution de 40 otages, le 17 septembre 1944.

C Le sabordage de la flotte en 1940.

D Le départ des marins sénans pour Londres, en juin 1940.

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