Le GIGN, c'est… 380 gendarmes d'élite
« S’engager pour la vie », telle est la devise de l’unité d’élite que la gendarmerie nationale a créée en 1974 pour assurer la sécurité des citoyens, lors des situations de crise : terrorisme, prise d’otage, grand banditisme… Le GIGN, ou Groupe d’intervention de la gendarmerie nationale, se tient en permanence prêt à agir, dans tous milieux.
Deux événements racontent l’histoire du GIGN. Le premier est la prise d’otages qui a endeuillé les Jeux olympiques de Munich, en 1972. Cet acte de terrorisme inédit fait prendre conscience à tous les gouvernements de la nécessité de créer des forces spécialisées, aptes à faire face aux situations inextricables… Le second survient le 26 décembre 1994. Ce jour-là, un commando du Groupe islamique armé retient les passagers du vol Air France Alger-Paris et l’avion fait escale sur l’aéroport de Marignane, pour un ravitaillement en carburant. Le GIA menace de faire exploser l’Airbus A300 – et les personnes à bord – contre la tour Eiffel ou la tour Montparnasse. Trois passagers ont déjà été exécutés quand l’avion est pris d’assaut. Les quatre terroristes sont abattus. Le GIGN a réussi une mission quasi impossible : 229 passagers et membres d’équipage étaient retenus prisonniers et « seulement » 26 personnes sont blessées, dont 10 gendarmes… En guise de bilan des actions menées par cette unité d’élite, il suffit de faire parler les chiffres. Si on totalise les opérations menées en France et à l’étranger, le Groupe a permis la libération de 600 otages et l’évacuation de 700 personnes, ressortissants français et autres, menacées.
Des compétences étendues
Déployé en antennes sur le territoire national, le GIGN intervient en appui des services départementaux de gendarmerie, lorsque les situations exigent une technicité ou un équipement particuliers : en cas d’acte de terrorisme, de prise d’otage, de filature, de surveillance, en présence d’individu dangereux ou de forcené qu’il faut neutraliser… S’il doit intervenir à l’étranger, il agit dans le cadre des forces
armées et dépend alors du Commandement des opérations spéciales. En effet, l’éventail de ses compétences est étendu. Il intervient ainsi en première ligne pour des missions bien identifiées : Piratair (détournement d’avion), Piratmer (détournement ou attaque de navire), Piratome (attaque nucléaire), Piratox (attaque chimique ou biologique) et Piratext (prise en otage de ressortissant français à l’étranger). Missions auxquelles s’ajoute la protection de diplomates français dans les pays en guerre.
Une formation constante
La variété des situations auxquelles le GIGN est confronté exige une forme de spécialisation au sein du Groupe. Ses 380 hommes et femmes sont donc répartis en cinq métiers : intervention, protection, observation/recherche, appui opérationnel et formation. Si elle est citée en dernier, cette activité n’en est pas moins capitale. L’évolution permanente des menaces qui pèsent sur la sécurité publique oblige, pour la défendre, à mettre en oeuvre des moyens de plus en plus sophistiqués. Les membres du GIGN doivent donc bénéficier, non seulement d’un apprentissage de base pointu, mais aussi d’une formation continue, appuyée sur une veille technologique. Ces gendarmes d’élite maîtrisent toutes les techniques de la guerre ; que vient compléter une spécialité qui leur est propre : la négociation. Une règle de fonctionnement du GIGN ne consiste-t-elle pas à « répondre à la force par la souplesse » ? autrement dit, à résoudre une crise en évitant tout déchaînement de violence ? Un idéal que seules des personnalités remarquables et formées à cet effet peuvent atteindre.
des milliers de personnes. Ainsi, la cité de Kaimakli, à Nevsehir, où on avait prévu des étables pour les bêtes, des conduits d’aération et des chapelles, preuve que le sentiment religieux était bien ancré. Selon la légende, les cuisines marchaient à contretemps : on n’allumait les fours que la nuit pour que la fumée ne soit pas visible des ennemis qui campaient à l’air libre… À Derinkuyu, on descend les marches de pierre jusqu’à 85 m de profondeur. C’était en tout cas le destin des plus pauvres car les riches restaient plus en hauteur, là où l’oxygène circule mieux. Même sous terre, les classes sociales n’étaient pas gommées !
Bascule touristique
Depuis 1985, la Cappadoce est inscrite sur la liste du patrimoine mondial de l’Unesco. Le tourisme a déséquilibré une aire, dont la population ne dépasse pas 200 000 habitants. L’installation du Club Méditerranée à Uchisar, dans les années 1960, avait déjà marqué un tournant. Les hôtels ont proliféré, certains exploitant le patrimoine minéral : l’Argos, dans la même ville, a logé sa salle de conférences sous la nef d’une église décrépite. La voiture, internet et le téléphone mobile ont fait basculer la région dans le troisième millénaire. Dans les champs, pourtant, les paysannes continuent de prélever à la main les savoureuses graines des courges, on tisse encore les kilims à l’ancienne et les cafés sont pleins de joueurs forcenés de domino. Tout près, dans les ravins de Cappadoce, des centaines de chapelles et de cryptes témoignent d’une ère, où l’homme venait chercher ici la solitude et la communion directe avec le Créateur. Le contrepoint parfait de notre époque pressée, médiatique et matérialiste. Il faut de tout pour faire un monde.