Rocamadour, miraculeuse superposition
En occitan, Rocamadour siginifie : « qui aime le rocher ». Ainsi fut baptisé l’ermite dont on découvrit, à la fin du xiie siècle, la dépouille inhumée à l’entrée d’une chapelle. La tradition, née au xve siècle, fait de cet ermite le mari de Véronique, celle qui aurait appliqué un linge sur le visage du Christ pendant la Passion. Cette hypothèse, toutefois, est postérieure aux miracles qui établirent un haut lieu de la chrétienté sur ce flanc de falaise dominant la gorge de l’Alzou. Le premier miracle attribué à Notre-Dame de Rocamadour aurait bénéficié au roi d’Angleterre, Henri Plantagenêt. À sa suite, les prédicateurs saint Dominique et saint Bernard sont venus y chercher la force divine ; bientôt imités par les souverains et des foules innombrables. Ainsi est né l’incroyable ensemble de chapelles et d’églises superposées au-dessus du village, accessibles par d’interminables escaliers, dont la Via Sancta : 216 marches que les pèlerins gravissent à genoux.