La vie à Montmartre, autour du café
En 1860, les faubourgs sont englobés dans Paris et accèdent au statut d’arrondissements. Nombre d’artistes prennent alors le chemin de la butte Montmartre, moins coûteuse que le centre de la capitale, pour s’y installer. La vie de café s’organise. Courbet a ses habitudes au Cabaret de la Belle Poule ; puis il rejoint d’autres peintres à la Brasserie des Martyrs: Cézanne ou Degas. À Pigalle et au Café de la Nouvelle Athènes, on peut croiser Renoir et Pissarro, dont les ateliers sont tout proches: la bohème se presse au Bateau-Lavoir. C’est aussi la naissance des « cabarets artistiques », avec le Chat Noir de Rodolphe Salis ou le Lapin Agile d’André Gill, dont Toulouse-Lautrec et Oscar Wilde sont de fidèles clients. C’est dans les cafés, lieux de formation, d’émulation et de débats, que naissent les nouvelles formes d’art affranchies de l’académisme.