Secrets d'Histoire

Le droit de grève de Napoléon III

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Louis-Napoléon Bonaparte aspire à la paix sociale. Savoureux paradoxe, cet homme voué aux gémonies par ses détracteur­s de gauche va abroger la loi de 1791 qui empêchait les ouvriers de se coaliser, donc de se syndiquer et de s’attrouper. Aidé par son demi-frère le duc de Morny, il désigne Émile Ollivier comme le rapporteur d’une nouvelle loi.

Symbole de modernité

Deux ans auparavant, l’Empereur a autorisé une délégation d’ouvriers élus de partir en Angleterre examiner de près la condition des ouvriers d’outre-Manche. Avec bienveilla­nce, il examine leur rapport et remet la légion d’honneur à trois des leurs. Enfin, Napoléon III autorise les coalitions, à l’exception de celles permettant menaces ou manoeuvres frauduleus­es. Le 2 mai 1864, le Corps législatif vote le texte en première lecture par 221 voix contre 36 et le Sénat par 64 voix contre 13. La loi du 25 mai 1864 reconnaît le droit de grève. Symbole absolu d’une véritable politique sociale moderne et inédite.

Napoléon III autorise les coalitions, à l’exception de celles permettant menaces ou manoeuvres frauduleus­es.

 ??  ?? La Grève au Creusot, en 1899, de Jules Adler (1865-1952).
La Grève au Creusot, en 1899, de Jules Adler (1865-1952).
 ??  ?? Napoléon III décerne la Légion d’honneur à un ouvrier, de Charles Giraud (1818–1892).
Napoléon III décerne la Légion d’honneur à un ouvrier, de Charles Giraud (1818–1892).
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