So Foot Club

JACQUES CHIRAC ET LES SIFFLETS ENVERS LA MARSEILLAI­SE

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FC LORIENT (L1) 1-0 BASTIA (L1), FINALE, 11 MAI 2002

11 mai 2002, stade de France. La finale de la Coupe de France entre Lorient et Bastia va commencer; l’heure est à La Marseillai­se, l’hymne national. Sauf que depuis les tribunes occupées par les supporters bastiais partent des sifflets. En tribune, Jacques Chirac jette un regard noir au président de la Fédération de l’époque, Claude Simonet. Sur les lèvres du président, facile de lire ces mots: “Ça siffle? Je m’en vais.” Sept mois avant, dans la même enceinte, La Marseillai­se avait déjà été conspuée et le match France-Algérie interrompu (4-1, le 6 octobre 2001). Chirac quitte alors la tribune présidenti­elle pour se rendre dans le salon de réception à l’arrière. Claude Simonet se presse de présenter les excuses de la Fédération et de calmer la foule, accompagné de François Nicolaï, alors président du Sporting. Au bout d’une trentaine de minutes, le calme revient, le président n’est pas parti et le match peut commencer. Sauf que la colère de Jacques Chirac a un peu perturbé les esprits des joueurs. Le président a en effet refusé de saluer les joueurs et le coup d’envoi a été repoussé à deux reprises. Pendant ce temps, les Bastiais sont restés à piétiner dans le couloir, tandis que les joueurs de Lorient sont allés se retirer dans une salle d’échauffeme­nt, afin de rester concentrés. Hasard ou non, ce sont ces derniers qui gagneront cette finale. Mais le lendemain, plus que de la victoire bretonne, tout le monde parlera davantage des sifflets envers La Marseillai­se…

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