: MON CLUB VISE LE MAINTIEN
Ne cherchez pas de gros chèques dans cette catégorie, vous n’en trouverez pas. Qu’il s’agisse d’un promu qui vient de monter ou d’un club qui a réussi à sauver sa peau dans l’élite la saison précédente, ceux dont la priorité se limite à éviter la relégation ont peu de moyens financiers. La tactique se résume donc en deux mots: être malin. Pour cela, deux options sont possibles. La première, utilisée par Angers – avec succès – depuis son retour en Ligue 1 en 2015, consiste à parier sur des joueurs de division inférieure, souvent jeunes, qui ne coûtent rien, ou presque. “Le SCO n’a pas encore les moyens de s’offrir un joueur moyen de Ligue 1,
explique Serge Le Dizet, entraîneur adjoint du plus petit budget de la L1 l’an dernier. On a donc pris l’habitude de miser sur des joueurs de National ou de L2, avec un potentiel et une grosse détermination.”
Voilà comment Cheikh N’Doye, seulement deux saisons en deuxième division avant son arrivée, est aujourd’hui devenu le capitaine et l’un des meilleurs soldats de l’équipe. L’autre solution, symbolisée par Metz en 2016-2017, est au contraire de récupérer des hommes d’expérience en fin de contrat ou en prêt (comme Cheick Diabaté par exemple) qui connaissent le haut niveau pour y avoir exercé de nombreuses années. “Pour nous, ce genre de joueurs amène des garanties en matière de rendus et de performances. Attention: si ça ne marche pas, les gens vont dire qu’il ne faut pas miser sur des joueurs trop vieux, avertit Sylvain Marchal, formateur chez
les Grenats. On s’efforce donc de bien les cibler, d’éviter des joueurs étrangers pour privilégier des recrues qui parlent la langue et qui n’ont pas besoin de temps d’adaptation.” Parce qu’un maintien peut aussi se jouer dès les premières journées du championnat. Reste la tentation, sexy mais très risquée, de bouleverser l’effectif de fond en comble. Arles-Avignon s’y est ainsi essayé en 2010 (18 arrivées dont deux anciens du Real Madrid, 13 départs) et en a payé les pots cassés avec un bilan de trois minuscules victoires et une place de lanterne rouge. Il convient donc de garder une grosse partie de sa colonne vertébrale afin de ne pas perdre l’esprit collectif instauré. Un maintien, c’est avant tout une mission de copains. Strasbourg, Troyes et Amiens sont prévenus.
“On s’efforce de bien cibler les joueurs, d’éviter des joueurs étrangers pour privilégier des recrues qui parlent la langue et qui n’ont pas besoin de temps d’adaptation.” Sylvain Marchal, formateur au FC Metz