So Foot Club

MON CLUB VISE LE TITRE

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Certes, tout le monde ne s’appelle pas Monaco. Mais le mercato 2016 du Rocher est un modèle du genre. En témoigne sa place de champion durant l’exercice écoulé. Et Monaco est la preuve vivante que les équipes qui se fixent les premières places des compétitio­ns nationales comme priorité se font ensuite subtiliser leurs meilleurs joueurs à des prix très élevés. Ainsi, l’ASM, qui a connu cette situation ces dernières années ( pertes d’Anthony Martial, James Rodríguez, Geoffrey Kondogbia, Layvin Kurzawa, Yannick Carrasco…), subit le même sort actuelleme­nt (vente de Bernardo Silva, Tiémoué Bakayoko…). Comme l’Olympique lyonnais lors de sa période faste, qui n’avait pu retenir Michael Essien, Florent Malouda, Éric Abidal ou Mohammed Diarra. “Dans ce cas de figure, l’une des choses fondamenta­les à faire est de remplacer les départs en se servant dans le vivier du pays. Pour affaiblir les autres équipes potentiell­ement concurrent­es et envisager de réelles plus-values à moyen terme tout en restant compétitif­s, réagit Jonathan Beilin, ancien recruteur de l’OGC Nice et analyste football. À sa belle époque, l’OL l’a très bien fait: il a pioché dans l’effectif de Lille, par exemple. Pareil pour Monaco, qui a récemment pris Thomas Lemar à Caen, et surtout Benjamin Mendy à Marseille.” Bien sûr, les renforts de l’étranger ne sont pas à proscrire. Encore faut-il être doté d’une “vraie cellule de recrutemen­t, complète et compétente, appuie le spécialist­e. C’est ce qui fait actuelleme­nt la différence entre Monaco, capable de

dégoter Kamil Glik, Fabinho ou Silva, et Lyon, dont les bons transferts remontent à un

autre temps.” Enfin, que faire lorsque l’on vend sa star pour un montant démentiel? Les précédents Tottenham, qui a réinvesti les cent millions de Gareth Bale dans sept joueurs, et Liverpool, qui a utilisé les 80 millions de Suárez dans huit players non confirmés, laissent entendre que reconstrui­re une équipe n’est pas efficace. Autant remplacer son leader par une valeur sûre, comme à Naples où Gonzalo Higuaín avait pris la suite d’Edinson Cavani en 2013. “Ou bien engager deux

trois monstres, estime Jonathan Beilin. J’ai toujours en tête la vente de Zinédine Zidane de la Juve au Real Madrid, bien digérée par l’arrivée du trio Gianluigi Buffon-Pavel Nedvěd-Lilian Thuram.” On passe alors dans une autre dimension…

“L’une des choses fondamenta­les à faire est de remplacer les départs en se servant dans le vivier du pays. Pour affaiblir les autres équipes potentiell­ement concurrent­es.” Jonathan Beilin, ancien recruteur de l’OGC Nice

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