So Foot Club

STÉPHANE SESSÈGNON

‘‘IL FAUT CONSACRER BEAUCOUP DE TEMPS À SON CORPS''

- PROPOS RECUEILLIS PAR FLORIAN CADU.. PHOTO: PANORAMIC

Le Mans, PSG, Sunderland, West Bromwich Albion, et maintenant Montpellie­r: le Béninois a pu étoffer son jeu et devenir un joueur complet au travers de ses riches expérience­s. Et à 32 ans, le milieu offensif ne se comporte plus comme quand il en avait vingt.

Tu as connu Paris directemen­t après Le Mans. Le niveau réclamé n’est pas le même… C’est sûr que la pression d’un club comme Paris, surtout à l’époque où j’y jouais, m’a permis de franchir un palier. J’ai passé un cap dans la mentalité. J’ai pris ça comme une pression positive, car passer du Mans à Paris, ce n’est pas donné à tout le monde. Ça m’a forgé et ça m’a beaucoup aidé pour rejoindre la Premier League.

Qu’as-tu appris en Angleterre? Le niveau est différent, j’ai dû m’adapter à un nouveau championna­t. Et ça m’a fait grandir, parce que je suis parti tout seul. J’avais une nouvelle langue à apprendre, je devais me faire à une nouvelle culture, je sortais d’une période difficile avec Paris… Sans la famille, c’était compliqué au début. Ça reste donc une expérience très forte.

En quoi la Premier League t’a fait évoluer? Là-bas, il n’y a pas de petites équipes. Les moins bien classées peuvent gagner contre les plus grosses. Tu prépares un match contre Manchester City de la même manière que tu vas aborder une rencontre contre un club un peu moins huppé. Mais au- delà de l’esprit de la gagne qu’on nous inculquait, j’ai eu la chance de côtoyer des entraîneur­s qui m’ont beaucoup fait bosser sur le plan tactique. Paolo Di Canio, par exemple. En tant qu’Italien, il exigeait une grosse discipline. Auparavant, j’aimais peut- être trop toucher le ballon. Puis j’ai compris qu’il y avait des efforts à faire, de manière constante.

Quelles sont les habitudes que tu as changées par rapport à tes débuts? Quand j’étais plus jeune, le football n’existait plus vraiment pour moi à partir du moment où l’entraîneme­nt se terminait. Je profitais au maximum du reste. Avec l’âge, ce n’est plus possible. Il est obligatoir­e de faire plus attention à son organisme. Avec le recul, je dirais donc que le plus important est de consacrer beaucoup de son temps à son corps. Prendre le temps de bien récupérer après les séances, soigner son organisme… C’est d’ailleurs sur l’aspect physique, le volume de jeu que j’ai le plus progressé.

Et en dehors du terrain? J’ai une famille, je sors donc de moins en moins. Il convient d’avoir un bon équilibre. Je profite mieux de mon entourage. Niveau alimentati­on, on a la chance d’avoir un diététicie­n qui s’occupe de nous, qui nous aide à bien s’alimenter, ce qui n’existait pas forcément au début de ma carrière. Et ça aussi, ça change beaucoup de choses.

“Auparavant, j'aimais peutêtre trop toucher le ballon. Puis j'ai compris qu'il y avait des efforts à faire, de manière constante.”

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