So Foot Club

ADRIEN REGATTIN (OSMANLISPO­R)

“LE BONHEUR SE RESSENT SUR TES PERFORMANC­ES”

- PAR FLORIAN CADU. PHOTO: PANORAMIC

Parti s’aventurer en Turquie il y a deux ans et demi après sept saisons passées à Toulouse, le milieu de terrain de 26 ans a amélioré son jeu avec le temps. Et il sait comment. Tu le dis toi-même, tu n’es plus le même joueur qu’à tes débuts. Dans quel domaine as-tu évolué? Dans les choix et le timing. C'est-à- dire que je sais maintenant quand je dois dribbler, et quand je dois au contraire privilégie­r la passe ou le tir. Ça, c'est surtout Mickaël Debève qui me l'a donné lorsque je suis arrivé au TFC à 17 ans. Ensuite, j'ai énormément appris tactiqueme­nt sous Alain Casanova. Faire attention aux détails, être pointilleu­x, se placer au bon endroit par rapport au ballon… Au niveau amateur, par lequel je suis passé, car le centre de formation s'est arrêté à 13 ans pour moi, on ne t'inculque pas ce genre de choses.

Quelle est la clé pour réussir à devenir profession­nel? Être à l'écoute de ses coachs… et surtout avoir confiance en soi. Car certains entraîneur­s ne croient pas en toi. Ça m'est arrivé à Montpellie­r quand j'avais 14 ans. On m'a dit: “Jamais tu ne passeras pro, tu es trop petit et il y a trop de monde.” Résultat: j'ai énormément travaillé, j'ai su conservé toute ma déterminat­ion et ça l'a fait. Depuis, je considère que cet épisode m'a construit, et cette période a constitué un mal pour un bien dans mon parcours.

L’hygiène de vie, c’est important à tes yeux? C'est quelque chose de primordial. On voit tellement de bons joueurs rater leur carrière pour des facteurs extérieurs. Quand j'ai signé mon premier contrat, la première chose que je me suis dite et répétée est: “Adrien, il ne faut jamais que ça t’arrive. Fais attention à ton corps et reste sérieux quoi qu’il arrive.” Aujourd'hui, même si je n'ai que 26 ans, je me sens super bien physiqueme­nt. Je ne me suis quasiment jamais blessé. Ça passe par la bouffe, le sommeil…

… et une vie de famille épanouissa­nte? Voilà. Ça aide beaucoup. Moi, je me suis marié très jeune, ma femme sait comment me gérer et je la remercie d'ailleurs énormément. Puis, être père rend heureux, et le bonheur se ressent sur tes performanc­es. Sans oublier que les responsabi­lités liées à la personnali­té t'empêchent forcément de faire n'importe quoi.

Tu penses que partir à l’étranger t’a fait grandir? Bien entendu. À Toulouse, j'étais dans mon petit cocon, je connaissai­s tout le monde, j'étais comme à la maison. C'était magnifique, hein. Mais rejoindre la Turquie m'a obligé à sortir de ce confort. Les habitudes changent, tu es seul avec ta famille, donc tu es obligé de faire davantage d'efforts. Et j'espère bien connaître d'autres pays dans le futur pour évoluer encore davantage.

“L'hygiène de vie, c'est quelque chose de primordial. On voit tellement de bons joueurs rater leur carrière pour des facteurs extérieurs.”

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