Des conditions d’attribution opaques
Pour la FIFA, la question est réglée: son comité exécutif a décidé en toute indépendance d’attribuer à la Russie l’organisation du Mondial 2018. Problème: un rapport publié en 2014 par l’ex-procureur américain Michael Garcia fait état de plusieurs éléments qui pourraient laisser planer quelques soupçons. Le Belge Michel D’Hooghe aurait ainsi reçu en avril 2010 un tableau (“sans valeur”, selon lui) de la part du Russe Vyacheslav Koloskov, ancien cadre de la Fédération internationale, lors d’un dîner auquel participait son compatriote Alexei Sorokin, alors numéro deux du comité russe de candidature pour le Mondial. En 2012, Franz Beckenbauer devenait, lui, l’ambassadeur du géant gazier russe Gazprom, une entreprise sponsor de la FIFA et de l’UEFA. Enfin, Vladimir Poutine avait rencontré à six reprises des membres du comité exécutif de la FIFA, appelés à départager les candidatures en lice pour le Mondial 2018. Des preuves toutefois insuffisantes pour inciter la FIFA à retirer l’organisation de la Coupe du monde à la Russie. Même si des doutes subsistent.