96. P aul Gascoigne
ANGLETERRE
Paul Gascoigne était une sorte de Wayne Rooney avant l'heure, en plus meneur de jeu. En plus fou aussi. Sur le terrain comme en dehors. Mais si le short et le maillot étaient toujours un peu trop serrés pour “Gazza”, son intelligence dans le jeu était sans limites. Il lui aura suffi d'un Mondial pour devenir une star planétaire. Lors de la Coupe du monde 1990 en Italie, il aide les Anglais à sortir premiers de leur groupe, notamment avec une passe décisive contre la Belgique. En huitièmes, il redonne une passe décisive, cette fois sur coup franc. En quarts, il est encore au centre des débats, d'abord pour une mauvaise raison, en concédant le penalty transformé par le Cameroun; puis pour une très bonne raison, en lançant Lineker pour l'action du penalty qui qualifie l'Angleterre. En demies, il est cette fois le héros du match malgré lui. À la 98e minute, il reçoit un carton jaune qui le priverait d'une éventuelle finale. Gazza pleure comme un gosse, et devient le héros de toute une Angleterre qui pleure avec lui. Il ne sait pas encore que son équipe finira par perdre aux tirs au but. Il ne sait pas non plus qu'il ne jouera plus de Coupe du monde de sa vie. L'Angleterre est incapable de se qualifier pour l'édition 1994. Et en 1998, Glenn Hoddle préfère se passer de lui. De rage, Gazza ira saccager la chambre d'hôtel de son sélectionneur. Il ne jouera plus jamais pour la sélection anglaise.