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Ce qu’il faut retenir de cette saison de Premier League

Vaincu par Liverpool l’année passée, Manchester City a repris le pouvoir de l’autre côté de la Manche, au terme d’un exercice qui a remis tout le monde d’accord. Il faut aussi dire que la concurrenc­e a flanché, cette saison.

- PAR QUENTIN BALLUE ET JÉRÉMIE BARON

Quoi qu’en disent les clichés, le ciel de Manchester est au grand bleu. City a récupéré son bien en décrochant le 7e titre de son histoire, et le 3e sur les 4 dernières années, au terme d’un championna­t dominé de la tête et des épaules par les hommes de Pep Guardiola. Meilleure attaque, meilleure défense et une série d’invincibil­ité de 19 matchs entre novembre et mars, qui leur a offert le luxe de pouvoir ralentir dans les derniers mètres, à la Usain Bolt (4 défaites dans les 11 dernières journées). Rúben Dias a résolu les problèmes défensifs récurrents, Kevin De Bruyne a fait du Kevin De Bruyne, le golden boy Phil Foden a explosé, İlkay Gündoğan a marché sur l’eau (13 buts dont un doublé à Anfield) et Sergio Agüero a tiré sa révérence par la grande porte en marquant deux fois lors de la dernière journée. Un sacre indiscutab­le et indiscuté, même par le voisin United. Les Red Devils ont remporté le derby à l’Etihad (0-2, 27e journée), mais n’ont pas pu tenir le rythme de leur rival. Ils n’en sont pas moins un dauphin costaud, dans le sillage du duo Bruno Fernandes-Marcus Rashford.

Leicester rate encore la dernière marche

Leader au passage à la nouvelle année, Liverpool a vu ses rêves de back-to-back s’envoler durant un hiver calamiteux, en enchaînant six défaites à Anfield. Contraint de composer avec une avalanche de blessés, notamment en défense, le champion sortant s’est fait très peur, mais assure l’essentiel en complétant le podium après un sprint final quasi parfait. Juste devant Chelsea, remobilisé par l’arrivée de Thomas Tuchel –remplaçant de la déception

Frank Lampard en janvier– et qui a accroché le dernier strapontin vers la C1. Et cela fait un perdant: Leicester a réalisé une saison admirable, ponctuée d’une victoire en FA Cup, mais les Foxes, comme l’an passé, ont craqué dans la dernière ligne droite en laissant échapper un top 4 qui leur tendait les bras. Ils figureront en phase de groupes de Ligue Europa en compagnie de West Ham, qui a signé l’un des plus beaux exercices de son histoire avec des joueurs au sommet de leur art (Declan Rice, Jesse Lingard prêté par MU qui a retrouvé son football ou encore la bonne pioche Tomáš Souček).

Bielsa fait mieux qu’Ancelotti

De son côté, Tottenham ( 7e) fait encore pire qu’en 2020 et se contentera de la toute nouvelle Ligue Europa Conférence, malgré un Harry Kane XXL, meilleur buteur (23 réalisatio­ns) et passeur (14 offrandes) du championna­t. En dépit d’une fin de saison canon, aussi, du revenant Gareth Bale, qui a crucifié Leicester lors de la dernière journée avec un doublé. La grosse déception de la saison s’appelle Arsenal, seulement 8e. Everton (11e), qui faisait pourtant baver en début de saison avec Carlo Ancelotti aux manettes et James Rodriguez à la baguette, repart également bredouille. Parmi les promus, mention spéciale pour le Leeds de Marcelo Bielsa (l’Argentin découvrait le championna­t), qui termine dans le top 10 ; Fulham et West Bromwich, eux, redescende­nt déjà, accompagné­s de la lanterne rouge Sheffield United qui s’est écroulé après un exercice précédent séduisant terminé à la 9e place. La loi de la Premier League est dure, mais c’est la loi.

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