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Ce qu’il faut retenir de cette saison de Liga

Au terme d’une saison au final haletant, l’Atlético de Madrid ajoute un onzième titre de champion d’Espagne à son palmarès. Si Diego Simeone, Jan Oblak et Luis Suárez sont les héros de l’édition 2020-2021, l’Atlético laisse aussi une part de gâteau à d’au

- PAR ANTOINE DONNARIEIX ET ADEL BENTAHA

Cela faisait longtemps que la Liga n’avait plus connu de bataille aussi coriace pour l’obtention du titre de champion d’Espagne. À vrai dire, il faut remonter à la saison 2013-2014 pour avoir au moins trois équipes en lutte pour remporter le championna­t. À cette époque, l’Atlético de Madrid était déjà parvenu à rafler la mise lors de la toute dernière journée sur la pelouse du FC Barcelone. Huit ans plus tard, c’est dans un duel à distance avec le voisin honni du Real Madrid que les Colchonero­s se sont attribué la onzième Liga de leur histoire. De son côté, le Real avait pourtant fait le travail en s’imposant aux forceps contre Villarreal (2-1), mais l’Atlético a fait le job à Valladolid. Pourtant, les hommes de Diego Simeone étaient menés 1-0 à la pause, mais ont su trouver les ressources nécessaire­s pour inverser la tendance et s’imposer dans le deuxième acte (2-1).

La victoire du groupe… mais surtout de Suárez

Grâce à qui? À l’équipe dans sa globalité, même si Luis Suárez s’est chargé d’inscrire le but victorieux. De quoi faire un peu plus regretter au Barça d’avoir cassé la dernière année de contrat de son buteur uruguayen l’été dernier. “Cette équipe était prête pour souffrir, évoquait El Pistolero après l’officialis­ation du titre. Le Barça m’a sous-estimé, je serai toujours reconnaiss­ant envers l’Atlético de Madrid pour la confiance qu’ils m’ont accordée. Mes statistiqu­es sont là: j’ai gagné 5 Liga sur 7 possibles. Voilà où en est Luis Suárez.” Ce sprint final de Liga a été d’autant plus excitant à suivre que plus tôt dans la saison, l’Atlético de Madrid a laissé croire que son titre allait s’officialis­er très rapidement. À la fin du mois de janvier, les Colchonero­s comptaient 10 points d’avance (et un match en moins) sur le Real Madrid et le FC Barcelone. Mais à la suite d’une période creuse entre février et début mai, l’Atlético a commencé à trembler. Descendus de leur première place à l’issue de la 32e journée, les Matelassie­rs ont récupéré le trône de leader la journée suivante avant de résister au retour en force du trio FC Séville-Barça-Real pour ne plus jamais perdre la tête. “Je suis heureux pour tellement de gens, confiait Diego Simeone, le gourou de l’Atlético. Cette saison est différente parce qu’elle a connu des difficulté­s, à l’image de notre histoire. Je crois que cette saison est l’une des meilleures pour terminer champions.”

Les deux clubs de Séville en Europe

Dans cette glorieuse conclusion, l’Atlético a causé des dégâts collatérau­x: le Real Valladolid accompagne Eibar pour descendre en deuxième division, et Huesca, incapable de faire mieux qu’un match nul contre le FC Valence (0-0), complète le wagon des relégués. Enfin, derrière le quatuor qualifié pour la C1, la Real Sociedad et le Betis Séville prennent les deux places qualificat­ives pour la Ligue Europa, tandis que Villarreal composte son billet pour la Ligue des champions grâce à sa victoire en Europa. Eh oui. Pour les distinctio­ns individuel­les, Leo Messi a laissé un peu de place au soleil: si La Pulga survole le classement des buteurs avec 30 pions plantés en 35 rencontres, c’est Iago Aspas qui récolte le trophée du meilleur passeur avec 13 caviars en 33 matchs.

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