Ce qu’il faut retenir de cette saison de Serie A
Premier club à priver la Juventus du Scudetto depuis 2012, l’Inter a entamé un nouveau chapitre du football italien. C’est peut-être un autre championnat qui s’annonce dans les années à venir, alors que Milan et l’Atalanta, respectivement second et troisi
Tout aura donc commencé et fini avec lui. Le 6 mai 2012, Antonio Conte et la Juventus remportaient le premier Scudetto du club blanc et noir depuis 2006 (2003, officiellement), année de la descente des Juventini en Serie B, à la suite du scandale du Calciopoli. Quasiment 9 ans jour pour jour, après près d’une décennie où la Vieille Dame aura mis la Botte à ses pieds, c’est donc Antonio Conte qui a mis fin à cette incroyable série. Une réussite que le coach aura d’abord construite en structurant son équipe autour d’un 3- 5-2 en béton armé. Meilleure défense de
Serie A devant la Juve ( 35 buts encaissés), le club lombard a livré une saison exemplaire, où sa régularité (seulement trois défaites) aura eu raison de ses concurrents. Son duo d’attaque LukakuLautaro Martinez a marqué les esprits (41 buts à eux deux en
Serie A), alors que les Nerazzurri se sont aussi distingués en faisant émerger de nouveaux talents. Au milieu, Nicolò Barella s’est affirmé comme l’un des patrons de l’entrejeu, quand Alessandro Bastoni, 22 ans, est la révélation italienne de l’année au poste d’arrière central. Seul ( gros) bémol en plus de l’élimination en phase de poules de Ligue des champions: la démission surprise de Conte dès la fin de saison, farouchement opposé à la volonté des dirigeants de réduire la masse salariale de 20%, et qui sera donc remplacé par Simone Inzaghi.
Milan, C1 nouveau départ
L’Inter sera accompagnée de l’AC Milan au sein de la plus prestigieuse des épreuves continentales, alors que les Rouge et Noir attendaient de retrouver la C1 depuis sept ans. Auteur d’une première partie d’exercice époustouflante et leader de
Serie A jusqu’à la mi-février, le Diavolo a accroché la seconde place du championnat lors de l’ultime journée, en disposant de l’Atalanta. Emmenés par un Zlatan Ibrahimović intermittent, mais décisif (19 matchs, 15 buts), les Rossoneri se sont offert une séduisante cure de jouvence, dans le sillage de talents émergents comme Theo Hernandez, Alexis Saelemaekers et Brahim Díaz. Enfin, l’Atalanta complète le podium du championnat. La Dea a encore une fois appliqué avec succès la formule magique de son entraîneur, Gian Piero Gasperini, dont le football offensif emmène pour une 3e saison de rang les siens en Ligue des champions.
La Juve se sauve sur la fin
Pour sa première expérience sur un banc de touche, Andrea Pirlo n’aura, lui, pas eu la même réussite avec la Juventus. Quatrième, le club piémontais a composté son billet pour la C1 d’extrême justesse. Éliminés dès les 8es de la Ligue des champions, les Bianconeri ont disputé une saison bien terne, où les wagons de buts de Cristiano Ronaldo (meilleur buteur du championnat avec 29 réalisations) n’auront pas su masquer leurs insuffisances collectives. Décevant, mais pas autant que la fin d’exercice du Napoli. Trop irréguliers cette saison, impuissants face au Hellas lors de la 38e journée, les gars de Gattuso se contenteront d’une qualification en C3, où ils seront accompagnés de la Lazio (6e). Enfin, la Serie A perd Crotone et Parme, auteurs d’une saison cauchemardesque. Les deux formations seront rejointes en
Serie B par Benevento (18e). Aux portes du top 10 fin janvier, le club entraîné par Filippo Inzaghi n’a pas tenu la distance, avec un seul succès lors des 22 dernières journées.