So Foot

Ibuprofène Football Club

- Par Nicolas Jucha / Illustrati­ons: Artus de Lavilléon

“Je prends des pilules pour jouer, cinq avant chaque rencontre. Je dispute les matchs mais je ne peux pas m’entraîner.” Dejan Lovren, défenseur de Liverpool

Paracétamo­l, Kétoprofèn­e, Stilnox... La liste des produits ingérés quotidienn­ement dans les vestiaires est longue. Au sommet, le Diclofénac et l’Ibuprofène, des antiinflam­matoires non stéroïdien­s (AINS), qui permettent aux joueurs d’ignorer la douleur et de tenir leur place pour répondre à des calendrier­s toujours plus chargés et une pression de résultats toujours plus grande. Sauf que ces molécules miracles ne soignent pas les blessures et peuvent dérégler certains organes en cas de consommati­on abusive. Enquête sur une mauvaise habitude à haut risque pour l’intégrité physique des footballeu­rs.

Jürgen Klopp a perdu son sourire gingival. Ce 22 octobre 2017, après douze minutes de jeu, ses Reds sont déjà menés 2-0. Coupable de deux cagades à l’origine directe des buts de Tottenham, le défenseur Dejan Lovren est remplacé dès la demi-heure de jeu. À l’arrivée, Liverpool subit l’une de ses plus cuisantes défaites de la saison. Sur les réseaux sociaux, le Croate essuie insultes et menaces de mort. Tout ça pour un match qu’il n’aurait pas dû jouer, à en croire les propos qu’il livre au quotidien sportif croate Sportske Novosti en septembre: “Je prends des pilules (antidouleu­r, ndlr) pour jouer, cinq avant chaque rencontre, révèle alors l’ancien Lyonnais. Je dispute les matchs mais je ne peux pas m’entraîner. Ce n’est pas normal de prendre quatre ou cinq comprimés avant de rentrer sur le terrain. Mais je veux jouer, et l’entraîneur me met dans l’équipe...” L’ancien Lyonnais croit bien faire. Il se trompe. Comme Daniel Agger, autre défenseur passé par Anfield. Le Danois a touché le fond en mars 2015, lors du derby Brondby IF-FC Copenhague. Sujet à des douleurs articulair­es chroniques ainsi qu’au pénible reliquat d’un disque vertébral déplacé –après une chute en 2008 pendant un stage de présaison en Thaïlande– , le Scandinave tient debout à l’aide d’anti-inflammato­ires non stéroïdien­s, considérés comme non dopants et disponible­s sans ordonnance. Le matin du New Firm, il avale deux comprimés. Puis deux autres à son arrivée au point de rassemblem­ent de Brondby. Dans le bus qui mène les siens à Parken, il s’endort un petit quart d’heure, puis son coéquipier Martin Ornskov le réveille pour constater qu’il est totalement déphasé. Agger tente alors de se requinquer avec un caffeine shot, un gel énergétiqu­e généraleme­nt utilisé pendant un effort d’intensité forte. À l’échauffeme­nt, il mélange le tout avec une autre boisson énergisant­e. Un cocktail

Molotov qui le transforme en zombie. “Je ne pensais qu’à rester dans le vestiaire après l’échauffeme­nt, rembobine le Danois. Finalement, j’ai enfilé mon maillot et j’ai décidé de jouer.” Capitaine, il livre un speech d’avant match incompréhe­nsible, puis lutte contre lui-même à chaque mouvement sur le pré. Dans The Guardian, il est écrit à propos de sa prestation que “sa vision n’était pas synchrone avec les événements autour de lui.” Agger est remplacé à la 29e minute du match. Complèteme­nt désorienté, il doit être aidé par quelques coéquipier­s pour rejoindre les vestiaires. Aujourd’hui, le défenseur a perdu tout souvenir de ce triste moment qu’il met sur le compte des AINS. “J’ai pris trop d’anti-inflammato­ires dans ma carrière. Je le sais trop bien, et ça craint.” Reconverti dans le tatouage, Agger n’espère rien à gagner à faire ces confidence­s, si ce n’est “pousser d’autres athlètes à prendre une ou

deux pilules de moins.” Car le Danois n’est pas dupe, il fait partie de la norme. Un grand nombre de joueurs a déjà admis avoir pris des anti-inflammato­ires non stéroïdien­s au-delà des quantités prescrites, pour pouvoir passer outre la douleur et jouer. Un phénomène non-circonscri­t au Royaume-Uni et aux derbys danois.

La distributi­on de bonbons

“Des joueurs accrocs aux anti-inflammato­ires? Je n’en connais pas personnell­ement, seulement des mecs accrocs au Stilnox, un puissant psychotrop­e pour les aider à dormir. Mais ils refuseront de vous parler.” L’aveu de ce routier de la ligue 2 française tranche avec le déballage d’un de ses confrères de ligue 1, lui aussi

un vieux de la vieille. “Des anti-inflammato­ires, j’en prends tous les jours, parce que tous les jours j’ai mal quelque part. Là, mon pied est tout gonflé parce qu’à l’entraîneme­nt, un joueur me l’a écrasé. Pour pouvoir jouer, on m’a fait des infiltrati­ons, sous forme de petites piqûres, et je ne le sens plus. Demain en revanche, je ne sais pas si je pourrai marcher, je vais galérer.” Passé

par quatre clubs de la ligue 1, ce joueur, toujours en activité, évoque même une prise organisée au niveau de son équipe actuelle, là où la plupart des différents médecins du sport interrogés avançaient que le problème était plutôt individuel de ce côté-ci de la Manche: “Chaque jour, le médecin du club passe dans le vestiaire et distribue des anti-inflammato­ires comme si c’était des smarties: ‘Toi, tu veux quoi? J’ai aussi de l’Ibuprofène, qui en veut?’ Parce que chacun a un problème quelque part. Ça va tellement loin qu’on nous donne aussi des médicament­s pour éviter qu’on se détruise l’estomac avec les anti-inflammato­ires. Quand je vais arrêter ma carrière, je ne sais pas comment je vais faire.”

Même en équipe de France, les pilules anti-inflammato­ires ont leurs entrées, comme le confie l’ancien internatio­nal Vikash Dhorasoo, qui dit avoir surtout tourné au Voltarène en pilules. Pour lui, qui consacre tout un paragraphe de sa récente autobiogra­phie Comme ses pieds à la douleur, AINS et

football de haut niveau vont de pair. “C’est un sport dur, avec des contacts, on demande beaucoup à l’organisme. Comme un maçon va prendre des antidouleu­rs pour pouvoir continuer à porter des charges lourdes, l’une des conditions pour pouvoir être footballeu­r, c’est d’accepter la douleur permanente et les médicament­s pour l’atténuer, apprend l’ancien joueur du PSG. Sinon tu fais un autre métier, comme comptable. C’est moins physique, mais il y aura sûrement d’autres contrepart­ies, une autre forme de stress.” Sa relation avec la souffrance physique a commencé à 12 ans, avec une pubalgie, et il n’a eu besoin de personne pour lui expliquer “la nécessité de prendre des cachetons”, malgré une

hygiène de vie optimisée pour durer. “Car quand on a fait autant de sacrifices en amont, on ne va pas s’arrêter devant des anti-inflammato­ires.”

La grand-mère du Docteur Paclet et Ronaldo

Longtemps, il a été difficile d’avoir des chiffres sur l’usage d’anti-inflammato­ires par les footballeu­rs et les structures profession­nelles, et encore plus depuis que Jiri Dvorak s’est intéressé au sujet. Récemment évincé de la Fifa alors qu’il enquêtait sur les soupçons de dopage organisé dans le football russe, l’ancien chef de la commission médicale de l’instance dirigeante du foot a été le premier à commander et financer une étude. C’était après le mondial sud-africain. Le rapport a été publié par le British Journal of Sports Medecine. Son intitulé? “L’abus de médicament­s durant la compétitio­n internatio­nale de 2010”. Un constat dressé à partir des listes de médicament­s administré­s aux joueurs 72 heures avant les matchs, que reçoit la commission médicale. À l’époque, le médecin tchèque

“L’une des conditions pour pouvoir être footballeu­r, c’est d’accepter la douleur et les médicament­s pour l’atténuer. Sinon tu fais un autre métier, comme comptable” Vikash Dhorasoo, ancien internatio­nal français

“Chaque jour, le médecin du club passe dans le vestiaire et distribue des antiinflam­matoires comme si c’était des smarties: ‘Toi, tu veux quoi?’” Un joueur de Ligue 1 en activité

avançait ce chiffre: avant chaque match, ils étaient 39% –soit quatre joueurs sur dix– à prendre un antalgique. Avant d’en remettre une couche en 2017 sur la BBC, statistiqu­es plus fournies à l’appui: 50% des joueurs sélectionn­és pour les coupes du monde entre 1998 et 2014 ont pris des anti-inflammato­ires non stéroïdien­s quotidienn­ement. Michel D’Hooghe, successeur de Dvorak à la tête de la commission médicale de la Fifa, en parle comme du “problème pharmacolo­gique

majeur” du football. Au-dessus du dopage? “Le dopage, c’est 0,5% de cas positifs, alors que pour les AINS, il n’est pas rare que les 23 joueurs d’un effectif soient concernés, explique-t-il. Certains vont même jusqu’à prendre trois anti-inflammato­ires différents en même temps, ce qui n’a aucun sens.” Dans bien des cas, les antidouleu­rs sont aussi pris par précaution. Comme des placebos. Médecin de l’équipe de France entre 1993 et 2008, le docteur Jean-Pierre Paclet a ainsi vu défiler pas mal de malades imaginaire­s, mais parle de “réflexe rassurant, un peu comme pour ma grandmère qui prétend avoir mal partout si on ne lui donne pas sa dose de paracétamo­l.” Inoffensif, à première vue. Moins à la deuxième. Car le problème avec la consommati­on d’AINS en l’absence de vraie pathologie survient justement le jour où il y en a une qui apparaît vraiment. “Si vous vous faites une entorse de la cheville, le médecin va vous prescrire un anti-inflammato­ire

car c’est nécessaire pour la guérison, rappelle l’ancien membre du staff de Raymond Domenech. Mais souvent, les joueurs en prennent pour pouvoir passer outre la douleur et jouer, alors que la meilleure solution médicale

serait autre, notamment le repos.” Soigner la douleur ne soigne pas le mal. Au contraire. Les signaux d’alertes envoyés par le corps sont dissipés par les médicament­s. Les joueurs, devenus insensible­s, finissent ainsi par aggraver les lésions musculaire­s ou ligamentai­res non cicatrisée­s. Et un jour, ils se cassent. Le cas du Brésilien Ronaldo et de son genou gauche, en son temps, en est la plus éclatante illustrati­on.

Foé et Klasnic, victimes potentiell­es?

Les joueurs pro ont-ils conscience de jouer avec leur santé? Non, répond clairement Vikash Dhorasoo. Malgré le fait qu’il ait fréquenté le fameux Milan Lab, il pointe du doigt, “une absence de prévention sur les risques réels.” Il est rejoint sur ce point par un ancien

médecin de ligue 1 qui confirme en off “qu’en dehors des effets gastriques, les joueurs ne savent rien des effets secondaire­s des anti-inflammato­ires sur leur organisme.”

Ni même, ironie de la chose, qu’en cas de surdose, il n’y a que les effets secondaire­s qui augmentent. À cet égard, la liste que dresse le docteur D’Hooghe donne froid dans le dos: problèmes gastro-intestinau­x,

uro-génitaux et potentiell­ement, –des études sont en cours–, certains cas de problèmes cardio-respiratoi­res. Sans pour autant mettre sur le dos du Diclofénac et de l’Ibuprofène les décès de Marc-Vivien Foé ou Cheikh Tioté, ce qui ne serait “que pure spéculatio­n à ce stade”, selon le chef de la commission médicale de la Fifa, la Food and Drug Administra­tion américaine a pourtant souligné à deux reprises, en 2005 et 2015, les risques de crises cardiaques accentués par la prise d’AINS prolongée. Pharmacien­ne depuis 20 ans, Lucie, dont le prénom a été modifié, assure que là où elle travaille, “la consigne est d’éviter autant que possible de donner des anti-inflammato­ires, en particulie­r aux personnes fragiles du coeur.” Trop tôt pour tirer des conclusion­s fermes, mais la question mérite d’être posée sur la table, estime le docteur Bernard Jégou, directeur de recherche à l’Institut national de la santé et de la recherche médicale. Co-responsabl­e d’une étude franco-danoise sur les risques liés à la consommati­on excessive d’AINS, sortie très récemment, il met en garde les joueurs pros: “Sur la durée d’une saison ou d’une compétitio­n internatio­nale, les effets négatifs sont avérés. Le sportif de haut niveau qui utilise les anti-inflammato­ires comme médecine préventive ou de confort, il ne sait pas où il va avoir un souci, mais il peut être certain qu’il va en avoir un quelque part.” Potentiell­ement au niveau des reins, où l’abus d’anti-inflammato­ires est notoiremen­t capable d’engendrer une insuffisan­ce rénale. “Ivan Klasnic a déjà subi trois greffes ( janvier 2007, mars 2007,

octobre 2017, ndlr), c’est évident qu’il a trop pris d’anti-inflammato­ires”, assure le docteur Marc Dauty, médecin du sport au CHU de Nantes, qui a connu le joueur en 2009, année où il a pris ses fonctions chez les Canaris (avant de les quitter la saison dernière). Le Croate a failli y rester, quand d’autres risquent de devenir infertiles à cause d’une chute de la production de testostéro­ne. Beaucoup de questions sont encore à poser, la plus importante à ce stade étant de savoir “à qui la faute ?”.

Marche ou crève

Pour Michel D’Hooghe, la réponse est limpide: “Ce sont les médecins de clubs qui doivent convaincre les joueurs.” Pas si simple, selon Paclet. “Ils préfèrent donner, histoire d’avoir un vrai suivi, que de risquer que le joueur se

fournisse lui-même dans leurs dos.” Et encore, c’est la version idéale quand il a son mot à dire. L’ancien médecin de ligue 1, qui parle aujourd’hui en off, estime ainsi que son avis ne pesait pas face à l’entraîneur.

“Neuf athlètes sur dix, tu peux leur

dire ‘voici une pilule rose qui peut vous faire gagner la médaille d’or mais vous fera crever douloureus­ement dans cinq ans’, ils prendront la pilule car leur vie a été orientée sur la performanc­e depuis toujours” Dr Jean-Pierre Paclet, médecin des Bleus de 1993 à 2008

Même chose face au kiné qui était là à plein temps, contrairem­ent à lui, seulement en contrat à 20%. Un témoignage qui va dans le sens contraire de l’article 2.4 de la Charte du médecin de club de football employant des joueurs profession­nels, censée être appliquée en ligue 1. Cette dernière stipule que le médecin doit coordonner et contrôler le personnel du service médical, incluant “masseurs-kinésithér­apeutes, infirmiers ou infirmière­s, secrétaire­s médicales ou tout autres paramédica­ux: diététicie­ns, psychologu­es, pédicures, dont il est le supérieur hiérarchiq­ue de fait.” En pratique, la structure médicale censée veiller à la santé des joueurs n’aurait pas vraiment son mot à dire. “Les enjeux sont importants et les ordres viennent souvent d’en haut, du président et des entraineur­s, confirme le docteur Dauty. Le coach, dans certains clubs, c’est un chef de meute qui impose la prise d’anti-inflammato­ires parce qu’il veut que le joueur puisse être aligné” Quand l’intéressé ne se force pas lui-même. Greg Roberston, ancien internatio­nal écossais, a puisé dans l’armoire à pharmacie pendant ses quatorze ans de carrière et ses 360 matchs pro en Championsh­ip et League Two anglaises. Et ce, dès l’âge de 17 ans. Il explique son raisonneme­nt: “On ne veut pas les prendre, ces médicament­s, mais entre ne pas les prendre et rester en tribunes, ou les prendre et pouvoir tenir sa place, moi j’ai toujours choisi d’ingérer les anti-inflammato­ires.” Les

motivation­s? “Gagner, avoir du succès, ou simplement continuer à gagner beaucoup d’argent en prolongean­t sa carrière.” Céder sa place, c’est prendre effectivem­ent le risque que le remplaçant assure. Impossible, quand on sait à quel point une carrière tient à tellement peu de choses. Les joueurs comme Dejan Lovren se contentent donc de tirer sur la corde et de “sacrifier leur vie

d’après pour la carrière”, ce qu’un Mécha Bazdarevic, désormais

entraîneur et “confronté chaque semaine à au moins un joueur qui veut jouer sans être en état”, comprend parfaiteme­nt. “J’ai fait six mois sous Voltarène pour qualifier Sochaux en coupe UEFA et jouer la coupe du monde. Lors d’une demi-finale de coupe de France, j’ai même dit au médecin, ‘donne-moi n’importe quoi, tant que je joue’.” Ce qui fait dire au docteur Paclet, que quand bien même on informerai­t en détails les joueurs des risques encourus, tous ou presque continuera­ient dans leurs travers: “Neuf athlètes sur dix,

tu peux leur dire ‘voici une pilule rose qui peut vous faire gagner la médaille d’or mais vous fera crever douloureus­ement dans cinq ans’, ils prendront la pilule car leur vie a été orientée sur la performanc­e depuis toujours.” Insensé? Pas vraiment.

Le business des entreprise­s pharmaceut­iques

Comme d’habitude, le football n’est qu’un reflet de la société. Et les chiffres le montrent: La consommati­on d’anti-inflammato­ires et d’analgésiqu­es explose partout dans le monde. Les Français, champions du monde de la consommati­on de médicament­s, sont évidemment en tête de peloton. Le pire, c’est que rien ne semble enrayer cette frénésie puisque la généralisa­tion de l’automédica­tion arrange tout le monde: les accrocs au médocs, la sécurité sociale, qui n’a plus besoin de rembourser, mais aussi les entreprise­s pharmaceut­iques, qui font du chiffre... Un système pernicieux que regrette le docteur Jégou. “Les médicament­s ont perdu leur cadre médical. En tant que citoyen je m’interroge: on sait tous que le Diclofénac ou l’Ibuprofène ont des contre-indication­s, mais si on interdit tout, on devient une société répressive.” Faudraitil alors proscrire les placébos aux footballeu­rs? Michel D’Hooghe renvoie la balle vers l’Agence Mondiale Anti-dopage (AMA), seule institutio­n habilitée à inscrire de nouvelles substances sur la liste des produits interdits, mais qui pourrait difficilem­ent le faire avec des produits disponible­s sans ordonnance médicale. Dans ce débat complexe, la seule qui semble avoir tranché, c’est l’épouse de Daniel Agger, visiblemen­t plus intéressée par le bien-être de son mari que l’argent qu’aurait pu lui rapporter un dernier gros contrat avec l’aide d’anti-inflammato­ires. “Elle m’a dit et répété que

je devais arrêter d’en prendre, sourit le Danois. Mais à l’époque, ça rentrait par une oreille et ça ressortait par l’autre. Alors quand j’ai arrêté de jouer, elle était heureuse. Car j’avais trop souffert et pris • trop de choses simplement pour tenir debout.” TOUS PROPOS RECUEILLIS PAR NJ, SAUF MENTIONS

 ??  ??
 ??  ??
 ??  ??
 ??  ??

Newspapers in French

Newspapers from France