Le tableau noir
La Macédoine du Nord a beau aborder la compétition dans le rôle du petit poucet, il ne faudra pas compter sur elle pour parquer le bus devant la cage de Dimitrievski. D’abord, parce que le trio de derrière n’est pas composé d’assurances tous risques ; ensuite, parce que c’est bien connu, les Balkans ont toujours produit plus de manieurs de ballons que de bourrins. La Macédoine du Nord ne fait pas exception à la règle. La justesse de passe et la créativité d’Elmas et Bardhi (attention à ses coups francs!) au milieu forment la principale arme des Risovi (les Lynx, en VF). Pour exploiter aux mieux ces qualités, coach Angelovski a installé un 3-4-1-2 ambitieux où les pistons Ristovski et Alioski sont chargés de multiplier les allers-retours pour défendre et alimenter le duo d’attaque en centres de qualité. Un plan qui semble fonctionner, en témoigne la récente estocade portée aux Allemands chez eux (1-2). Entre la confiance engrangée par ce récent succès, l’euphorie de la première qualification et la jeunesse éternelle de Goran Pandev, la sélection arrive à la grand-messe continentale avec quelques certitudes.