Comment s’autoamputer d’un membre?

Il y a des moments charnières dans une vie et, clairement, celui-ci en fait partie. En effet, alors que vous profitiez tranquillement de votre dimanche pour bricoler votre Audi TT dans la descente de garage de votre maison de campagne, une cale a cédé et votre belle allemande a roulé jusqu’à venir s’arrêter sur votre avantbras. Vous voilà donc bloqué, quelque peu gêné par ce poids (une Audi TT pèse 1 500 kilos à vide) et, pour une fois, peu optimiste sur vos perspectives d’avenir. Que faire? Hurler? Il n’y a personne à des kilomètres à la ronde. Appeler des secours avec votre portable? Vous ne captez évidemment pas. Vous laisser mourir à petit feu? Il y a mieux! Vous allez vous couper le bras pour vous libérer, comme dans le film 127 heures avec James Franco! Excitant, n’est-ce pas? Dans un premier temps, attrapez donc ce chiffon plein d’huile traînant à proximité de votre bras libre, puis nouez-le le plus fort possible avec votre bouche autour de votre biceps en difficulté. Une fois cela fait, saisissez votre couteau de poche pour attaquer le travail de découpe. En écrasant votre bras, la voiture aura déjà broyé les tissus de votre peau et écrasé le nerf, la tâche sera donc grandement facilitée. Pour bien faire, coupez au niveau de la saignée du coude, de façon à éviter de devoir trancher un os. Rapidement, deux artères se présenteront à vous. C’est en les coupant que vous réaliserez si votre garrot était assez serré. Si vous êtes toujours en vie, vous devrez finalement procéder à la découpe de quatre nerfs. Prenez soin d’observer la façon dont ils viendront naturellement se rétracter dans le muscle. On dit que le spectacle est magnifique. Et si ce n’est pas le cas, c’est que vous ne les avez pas coupés proprement. Mais qui pourrait vraiment vous en vouloir? Dans un établissement hospitalier, une amputation prend en moyenne 45 minutes. Dans le film 127 heures, inspiré d’une histoire vraie, James Franco n’a besoin que d’un quart d’heure. Mais pourquoi ne pas prendre votre temps? Après tout, c’est dimanche!