Sauts de puce. Sales gosses.

Parce que personne n’est à l’abri de la délinquance

Février 2016. Lorsque son fils de 8 ans lui a dit qu’il allait jouer au parc, Eboni Alls n’a pas tilté. C’est quand elle a pris son sac à main qu’elle a compris que quelque chose clochait. Son arme de poing avait disparu. Subtilisée par son rejeton, parti braquer l’épicerie du quartier, à Palm Beach, en Floride. Un échec, puisqu’il n’a fallu que quelques secondes pour que le tenancier du magasin ne lui subtilise le pistolet. Aucune charge n’a été retenue contre la mère ni contre l’enfant.

Novembre 2016. Profitant du sommeil de ses parents, un Canadien de 11 ans décide d’emprunter en pleine nuit le minivan familial, direction l’autoroute. À cheval sur deux voies et particulièrement lente, sa conduite interpelle les autres automobilistes. Sûrement un type alcoolisé, pensent-ils. Erreur. Arrêté, le jeune conducteur explique au sergent Kerry Schmidt avoir simplement voulu mettre en pratique ce qu’il avait appris manette en main, après avoir passé la nuit à jouer à GTA V. “Heureusement, personne n’a été tué, a déclaré le sergent à la télé. Dans la vraie vie, il n’y a pas de bouton reset.”

Décembre 2016. C’est sans doute ce que l’on appelle la génération des digital natives. Ashlynd Howell a 6 ans, ce qui ne l’a pas empêchée de subtiliser l’iphone de sa maman, Bethany, alors que cette dernière s’était assoupie. La mère de famille, résidant dans l’arkansas, a d’abord cru à un piratage lorsqu’elle a constaté que sa facture s’élevait à 250 dollars. Avant de se rendre compte que la somme avait été utilisée pour acheter des peluches Pokémon sur Amazon. “Oui, maman, j’ai fait un peu de shopping”, lui aurait répondu sa fille. Devant tant de franchise, Bethany Howell a décidé de ne renvoyer que quatre jouets sur les treize commandés.