Extravaganza. Trou noir.
Des casques de moto? Des boules de bowling? Sur les images du photographe malien Aboubacar Traoré, ces hommes portent en fait des calebasses –des fruits pouvant servir de récipient– peintes en noir. “Symboliquement, cette tête noire représente l’obscurité, explique l’artiste. Le corps de ces gens est humain mais ce qui se trouve dans leur cerveau ne l’est pas.” Dans sa série Inch’allah, Traoré raconte les ravages de l’islam radical dans son pays, le Mali, en guerre depuis cinq ans. “Mon travail sert à dénoncer les voyous qui se servent de l’islam pour assouvir leurs pulsions meurtrières. Aujourd’hui, beaucoup de jeunes vivent dans la misère. Les radicalisés leur retournent le cerveau. J’espère au moins que mon travail leur ouvrira les yeux sur l’imposture meurtrière que représente le djihadisme.”