La pétition qui compte. Stop aux food trucks.

Pionniers de la hype du commerce non sédentaire, les food trucks ont vite accouché des tattoo trucks, massage trucks, fashion trucks et autres beauty trucks, réalisant ainsi la prophétie de Coluche selon laquelle, aujourd’hui, on ne peut plus rien faire sans rentrer dans un camion. Il faut dire aussi que les food trucks avaient quelques arguments à faire valoir à leur époque de poids lourds: un snobisme de triperie fooding©, un graphisme pour tatoueurs en fin de vie, un nomadisme prôné comme une vertu en soi (ah la vie de rêve des touaregs!) et, surtout, ces saloperies de camionnettes vintage et indoublables qui crachotent leur CO2 devant une file de graphistes green washés et pourtant ravis comme tout. Ajoutez à cela l’ineptie d’une baraque à frites qui n’a même pas la décence de proposer de la sauce samouraï et vous obtiendrez probablement l’invention le plus gogole d’une histoire qui n’est pourtant pas arrivée jusqu’à son xxie siècle pour rien.

Car enfin que sont les food trucks sinon une autre façon de se contenter de trucs tombés du camion? Risque-t-on un procès pour mansjoking si l’envie nous prend de réactualiser la fameuse blague qui finit en “pouet-pouet”? Et surtout, excuse-moi mais peux-tu raser cette moustache?

Conducteurs, conductrices, attachons nos ceintures et, ensemble, appelons la fourrière.