Le FAMAS
Le FAMAS est le fusil du militaire français et celui-là a une histoire: il fut impliqué dans une sanglante prise d’otages en Nouvelle-calédonie. Le 22 avril 1988, juste avant le premier tour de l’élection présidentielle, dans un climat politique tendu, des indépendantistes mélanésiens occupent la gendarmerie de Fayaoué. L’action se voulait symbolique mais les militaires défendent leur caserne et la situation dérape: quatre d’entre eux sont tués et 27 sont pris en otages et emmenés au fond d’une grotte de l’île d’ouvéa. Des renforts arrivent et donnent l’assaut le 5 mai. Dix-neuf Kanaks sont tués (dont douze d’une balle dans la tête). Deux militaires perdent également la vie. Depuis 1998, Kanaks et gendarmes commémorent ensemble cette immense tragédie. En septembre dernier, l’armée française annonçait que le FAMAS –au coût d’entretien exorbitant– serait remplacé par le HK 416, un fusil allemand jugé fiable et rustique. Les soldats en opérations extérieures en sont les premiers dotés. Chaque année jusqu’en 2028, le fabricant livrera 16 000 armes.