Le mini-lanceur de fusée de détresse
Ici, converti en mini-22 long rifle. Originaire du Val-de-marne, un trentenaire “en voie de radicalisation” achetait ces “stylos” germaniques en vente libre sur le marché, les transformait avec l’aide d’un armurier du Gard et les écoulait sous le manteau en Seine-saint-denis. La manip’ était d’une simplicité déroutante: il se servait d’une simple perceuse pour agrandir l’intérieur du canon et y faire entrer des munitions de calibre “22 bosquette”, des balles coniques de faible puissance utilisées pour le tir sportif. “Du haut de ses quinze centimètres, celuilà peut tirer une cartouche de 22 et tuer quelqu’un à bout portant”, décrit l’expert en montrant le petit bouton pressoir du lanceur pyrotechnique. Le trafic a été démantelé à l’hiver 2015. Les policiers sont allés retrouver les clients un par un. Dont un jeune dealer nordiste. Jean-pierre Duriez n’est pas impressionné: “J’ai grandi à Lille Sud et ça se vendait déjà à l’époque, 200 francs.”