Mauvais hôte
Parce que non, tout le monde ne fait pas le ménage
Mai 2016. Des odeurs affreuses. Puis des mouches à proximité de la porte. Durant deux ans, les habitants d’un immeuble de Mantes-la-ville ont connu l’enfer. “C’était horrible, invivable, rapporte une voisine. Je devais mettre un foulard pour entrer et sortir de chez moi.” Constatant qu’il n’y a personne dans le studio d’où s’échappe l’odeur, les policiers forcent l’entrée. Ils y découvrent un chien en mauvaise forme, qui vit dans ses excréments. Placé en garde à vue, son maître, un homme de 33 ans, a avoué un “laisser-aller”.
Juillet 2017. “Comment peut-on vivre dans une telle accumulation de déchets? Cette situation n’est pas compatible avec des conditions décentes de vie.” Le maire de Thouars n’en croit pas ses yeux. Normal: l’appartement loué depuis quatre ans par un habitant de sa commune et rendu durant l’été affiche un sale visage. Les déchets, éparpillés dans toutes les pièces, culminent à un mètre de hauteur. Le nettoyage nécessitera une semaine de travail et 240 sacs-poubelle de 120 litres.
Août 2017. Se faire un peu d’argent de poche en louant son appart’? Pourquoi pas. Sauf que lorsqu’elle récupère son studio parisien le 28 août dernier, Laurie ne le reconnaît pas. Draps souillés d’excréments, cadavres de bouteilles d’alcool au sol… “L’urine avait pris possession du studio, le plancher était gondolé, le lit avait servi de sanitaires”, dénonce la jeune femme de 23 ans. La réponse de son hôte? “Pas eu le temps” de nettoyer les treize mètres carrés car “malade”. Des petites analyses pour vérifier?
Septembre 2017. Vivre dans l’insalubrité est une chose. La faire partager aux voisins en est une autre. Dans une résidence du Cannet, dans les Alpesmaritimes, des riverains s’étonnent de voir de nombreux cafards s’installer chez eux durant l’été. “Un enfer”, selon un voisin. Finalement, l’origine du problème est rapidement identifiée: un habitant peu regardant sur l’hygiène. “À la fin, il dormait dans la cour sur un morceau de mousse, tant sa chambre était sale”, reprend le voisin. Seule solution trouvée: reloger le coupable ailleurs.