LES AMIS DE KIM
Dennis Rodman
“Ma mission est de briser la glace entre les pays hostiles. Pourquoi c’est à moi qu’il incombe d’adoucir les choses? Je ne sais pas.” Le premier voyage de Dennis Rodman vers le pays de Kim Jong-un remonte à févier 2013. Moins de deux ans plus tard, il “obtient” du dictateur la libération du prisonnier américain Kenneth Bae. Retourné en Corée du Nord en juin 2017, l’ancien basketteur professionnel s’est à cette occasion autodéclaré seul ami commun de Donald Trump et Kim Jong-un, auquel il a fait remettre un exemplaire du livre du président américain, The Art of
the Deal. Rusé!
Antonio Inoki
Catcheur renommé, Antonio Inoki entre au Parlement japonais en 1989, avant même la fin de sa carrière sportive. L’année suivante, il s’engage dans la diplomatie parallèle, rencontrant Fidel Castro à Cuba, avant de partir en Irak négocier la libération d’otages japonais auprès de Saddam Hussein. En 1995, cette vocation prend son envol lorsqu’il participe à un combat en Corée du Nord: pas une seule année ne s’écoulera sans qu’il y retourne. Hélas pour lui, sa 32e visite, au début du mois, a peut-être été celle de trop. À son retour à Tokyo, Inoki a été convoqué par le ministère des Affaires étrangères japonais.
Alejandro Cao de Benos
Depuis sa rencontre à 16 ans avec une délégation nordcoréenne à Madrid, l’espagnol Alejandro Cao de Benos défend avec passion la dictature des Kim. À tel point qu’en 2002, il a été nommé par le régime “délégué spécial pour les relations culturelles avec l’étranger”. Ce qui signifie qu’il organise des voyages touristiques en Corée et passe du temps à répondre aux “attaques des médias contre notre république populaire”. Car il est, dit-il, “un soldat au service du chef d’état-major de l’armée populaire”.