Centrafrique
D’un côté, il déclare vouloir la paix. De l’autre, il menace de marcher sur la capitale du pays en faisant couler le sang et les larmes. Retranché dans le Nord, le chef de guerre rebelle Noureddine Adam est l’un des symboles du conflit complexe, sanglant
Retranché dans le Nord, le chef de guerre rebelle Noureddine Adam est l’un des symboles du conflit complexe, sanglant et absurde qui ravage la Centrafrique depuis des années.
Cette arme ne se contente pas de tuer, elle écrase. Une fortification, un char, une maison: rien ne saurait résister au RPG, acronyme du célèbre lanceroquettes Routchnoï Protivotankovy Granatomet. Mais en Centrafrique, elle sert également à souhaiter la bienvenue. Début novembre, en visite sur la terre rouge de Birao, au nord du pays, le président Faustin-archange Touadéra a ainsi pu entendre la pétarade saccadée des missiles tirés en l’air. “Ce jour-là, nous avons tiré pour dire au président que nous n’avons pas besoin de lui. Birao et ses environs ne lui appartiennent pas. Nous ne voulons pas de son préfet, ni de ses gendarmes, ni de ses douaniers”, tempête Madjid Moustapha, que la foule de Birao appelle “com-zone”. L’homme est le commandant de la zone. “Dans le coin, il n’y a qu’un homme dont on reconnaît l’autorité, reprend-il. Notre leader, c’est Noureddine”. La Centrafrique est-elle un pays qui existe encore? Depuis presque 20 ans, elle semble être devenue une sorte de triangle des Bermudes dans lequel le droit et la vie ont peu à peu disparu. Entrecoupée de deux coups d’état et de plusieurs périodes “de transition”, la chronologie de l’ancien empire de Jeanbedel Bokassa ressemble à un enchaînement de villages brûlés et de populations massacrées. En octobre dernier, à l’occasion d’une visite sur le terrain, le secrétaire général des Nations unies, Antonio Guterres, disait à son propos: “La Centrafrique affronte une crise dramatique. C’est aujourd’hui l’un des pays les plus dangereux du monde.” Un chaos entretenu, malgré la présence de casques bleus sur le terrain depuis 2014, par les affrontements d’une constellation de factions militaires animées par des ambitions politiques et des revendications communautaires. Aujourd’hui, on dit même que celles-ci contrôlent officieusement douze des seize préfectures que compte le territoire centrafricain. Au nord du pays, de Bambari à Bria, jusqu’à Ndélé et Birao, c’est le FPRC, ou Front populaire pour la renaissance de la Centrafrique, qui a le pouvoir. Quatre lettres rassemblant des soldats principalement issus de la minorité musulmane du pays et dirigés par celui qu’ils appellent “Excellence”. Ou bien encore “Général”. Ou “Président”. Noureddine Adam, héros des “nordistes”, qui voient en lui leur défenseur et “ennemi numéro un” déclaré du pouvoir en place à Bangui.
Noureddine Adam ne vit pas à Birao, mais de l’autre côté de cette brousse qui dévore le paysage sitôt que l’on sort de la ville. Trois heures de route sont nécessaires pour parcourir les 60 kilomètres qui mènent jusqu’à lui. À l’arrivée, une scène de pas grand-chose. Sur un terrain jonché de paquets de cigarettes vides de marque soudanaise et de bouteilles en plastique, des hommes en treillis fument le narguilé, leurs kalachnikovs et RPG à portée d’index. Plus loin, derrière une simple palissade de bambous, une petite maison en briques. “C’est le maquis, ici”, murmure Noureddine Adam, habillé d’un grand qamis blanc tombant sur une paire de souliers pointus. Noureddine Adam est arrivé ici, à Am Dafok, il y a quelques semaines. “Je parcours le Nord pour être au milieu de mon peuple. Ce sont des gens qui n’ont rien. Depuis toujours, j’ai l’impression qu’il n’existe pas d’aspirine pour sauver cette terre. C’est une souffrance qui prend au coeur”, annonce Noureddine Adam. L’endroit où le général a pris ses quartiers est comme figé dans la saison sèche. L’eau manque et aux abords des rares puits, des bidons sans propriétaire font la queue. Il y a quelques semaines, les hommes d’un village alentour ont décidé de creuser. La nouvelle percée atteignait déjà 25 mètres lorsque l’un des préposés au travail en profondeur a fait une chute mortelle. Jugeant alors que le chantier était maudit, on a décidé de chercher l’eau ailleurs, sans imaginer une seule seconde que l’état pourrait acheminer jusqu’ici quelques machines. “Une bêtise… que des bêtises. Ce n’est pas bien”, marmonne Noureddine Adam. Devant le centre de santé d’am Dafok, de gros cartons encore scotchés encadrent l’entrée: ce sont des frigidaires destinés à stocker les vaccins contre la tuberculose. Las, personne n’a jamais fait venir d’ingénieur afin de les mettre en service et les vaccins périment un à un. Envoyer les malades qui se meurent à l’hôpital de Birao? Mais avec quelle voiture? Et par quelle route? À Am Dafok, il n’y a pas d’école ni même de professeur. Pour Noureddine Adam, tout est clair: les gens du Sud, ceux de Bangui, chrétiens et fiers, méprisent la jacquerie musulmane du Nord, bonne pour travailler la terre ou, au mieux, tenir une échoppe. “Il ne nous ont jamais considérés. Ils pensent que nous sommes des Soudanais, que nous ne méritons rien”, dit-il. En 2013, lors du coup d’état, les hommes de Noureddine Adam avaient pris d’assaut le pouvoir et débarqué le président François Bozizé, aux côtés de toutes les autres troupes du Nord composant la fameuse Seleka. La “coalition”, en langue sango. “Nous sommes arrivés à Bangui en Land Cruiser. C’était magnifique, sourit Noureddine à l’évocation de ce souvenir. Nous avions la sensation de libérer le pays.” À Bangui, où il avait hérité du portefeuille de ministre de l’immigration, Noureddine Adam a longtemps disposé d’une jolie maison. Quatre chambres et une agréable terrasse donnant sur le quartier de Miskine. Tout ça a volé en éclats quand Michel Djotodia, l’homme que la Seleka avait intronisé président en 2013, a été débarqué à peine quelques mois plus tard par la communauté internationale et envoyé en exil au Bénin, tandis que la Seleka se rendait coupable de nombreuses exactions. Alors est venue l’heure des fameux anti-balaka: des milices chrétiennes acquises au pouvoir de Bozizé, qui à leur tour firent couler le sang. Des morts et encore des morts, jusqu’à aujourd’hui, malgré les interventions successives de soldats français de l’opération Sangaris, en décembre 2013, puis des casques bleus de la MINUSCA, la mission officielle de maintien de la paix des Nations unies, à partir de l’année suivante. “Aujourd’hui, se plaint Noureddine Adam, nous sommes ciblés par une véritable haine. On fait tout pour que les musulmans ne s’approchent plus jamais du pouvoir. Au PK5, le quartier des musulmans de Bangui, personne ne peut sortir la nuit, sous peine de se faire mitrailler. On peut mourir parce qu’on porte un grand boubou. J’ai vu tant de corps, des centaines et des centaines.” À ses côtés, son fidèle acolyte et garde du corps, Bachar Fadoul, dégaine sa tablette pour faire défiler
une galerie d’images qui paraissent avoir été saisies au dernier sous-sol de l’enfer. Une vidéo, aussi: “Le chien Noureddine, on va le combattre jusqu’au dernier degré, hurle un homme, tout en poignardant un sac de sable du bout de sa dague. Moi, les musulmans, je les mange, je les égorge par milliers. Tu es où Noureddine?” Et puis des chiffres: au mois de mai, 115 cadavres ont été retrouvés sur les rives du Mbomou, à Bangassou. En octobre, on a dégainé les machettes à Pombolo, puis non loin de là, à Kembé: 26 et 28 personnes assassinées, à chaque fois agressées en pleine mosquée, à l’heure de la prière. Assis dans son fauteuil de plastique, Noureddine sourit fébrilement. “Nous défendons notre droit non pas avec notre volonté, mais aussi avec nos armes. Si nous n’avions pas repris la lutte, ce serait fini, nous serions déjà balayés.” Voilà donc les quelques milliers d’hommes du FPRC répartis aux quatre coins du Nord du pays, sur le pied de guerre, prêts à dégainer à la moindre attaque. Un front de défense dirigé depuis le petit jardin de sable d’am Dafok.
Noureddine Adam a longtemps dirigé les activités lucratives de la General Trading, une société de camionnage reliant l’afrique centrale au Moyenorient, mais c’est avant tout
“Et quoi? La fin justifie parfois les moyens. Je suis un chef de guerre, après tout. Je n’ai peur de personne. On ne peut pas m’arrêter” Noureddine Adam
un soldat. Diplômé de l’école de police du Caire et de l’académie des forces spéciales israéliennes, parlant le français, l’arabe et l’anglais en plus du sango, il a été chef de la sécurité d’un cheikh de la famille princière de Dubaï. Avant de s’imposer, plusieurs années plus tard, comme le stratège du coup d’état de 2013, celui que l’on appelait “le Cerveau”. Les soldats du FPRC seraient prêts “à aller jusqu’au bout” pour lui. “Noureddine Adam a une vision qui mérite bien que l’on meure pour elle”, veut croire le com-zone Abel Moko. “Et si nous mourons, d’autres prendront notre place”, sourit à ses côtés Souleymane Hissene, qui, un jour, a quitté sans crier gare les champs de ses parents à Sekekede pour porter le béret des FPRC, un vieux bidule à la lanière de cuir effilochée, chipé par lots entiers, comme tous les uniformes des rebelles d’ailleurs, à ce qu’il reste des pauvres forces gouvernementales. Pourtant, tout n’est pas si simple ni schématique. 21 novembre 2016 à Bria, au coeur du pays. Au petit matin, la ville est soudainement envahie par plusieurs hommes “armés de fusils d’assaut”. Un homme est abattu alors qu’il se trouve devant sa maison, avant que trois autres ne s’effondrent. Deux autres personnes, blessées, elles, se rendront à l’hôpital le plus proche, où elles seront “appréhendées” par des militaires affiliés à la même expédition punitive. Leurs cadavres, “dénudés”, portant des traces “de coups de machette”, seront retrouvés plus tard sur le bas-côté d’une route. “Un témoin a vu le corps d’une personne qui avait reçu des impacts de balles et dont la tête et les mains avaient été coupées”, finira par indiquer un témoin. Ces exactions sont l’oeuvre des FPRC. Ce jour d’automne, les soldats de Noureddine Adam prirent pour cibles des musulmans comme eux: des Peuls ralliés à L’UPC, faction rejetonne elle aussi de la Seleka, et qui aurait un temps cherché à prendre le contrôle de plusieurs régions du Nord, et donc de certaines zones minières, visées par le FPRC. “Le conflit en Centrafrique est complexe. Il se perd dans un embrouillamini de connexions, d’alliances et de rivalités. Mais ce qui est certain, c’est que tous les groupes armés ont commis des crimes”, analyse depuis Bangui Toussaint Muntazini Mukimapa, le procureur congolais qui a récemment pris la tête de la Cour pénale spéciale chargée d’instruire les affaires du conflit centrafricain. Pour avoir, notamment, échafaudé les sinistres évènements de Boyrabe, du nom de ce quartier de Bangui acquis à la cause du vieux Bozizé et entièrement ratonné lors du coup d’état de 2013, les Nations unies, comme la Maison-blanche, ont glissé le nom de Noureddine Adam sur leur liste des sanctions. Traduction: interdiction pour lui d’embarquer sur un vol international et de disposer d’un compte dans une grande banque de l’hémisphère nord. “Les sanctions? Je ne suis pas milliardaire et je n’ai aucunement envie de faire du tourisme, minimise l’homme du maquis. Mais cela me choque que l’on dise ça de moi. Ces preuves ne sont pas des preuves.” Après quoi il hausse les épaules. “Et quoi? La fin justifie parfois les moyens. Je suis un chef de guerre, après tout.” Faut-il alors s’étonner que le militaire ait pris soin de glisser sur sa table de chevet, près de l’autobiographie de Nelson Mandela, le récit de la vie d’omar Souleiman, le chef historique des services secrets égyptiens? Noureddine Adam pouffe. “Je n’ai peur de personne. On ne peut pas m’arrêter.”
Pour Noureddine, Am Dafok est un refuge. Ce pourrait aussi être une retraite. Le “Président” s’y occupe comme il peut. Ses affaires démarrent aux toutes premières heures du jour, vers 5h. Il commence par écouter les journaux diffusés par Radio France internationale, toujours susceptibles de lui
“Il ne faut pas dormir. C’est le maquis et ici, on a vite fait de se faire attraper comme un oiseau. Le président est toujours en alerte. C’est un moine soldat”
Bachar Fadoul
apporter quelques éléments d’information sur la situation à Bangui. Puis, après sa toilette, il retrouve Bachar Fadoul. Ensemble, les deux hommes petit-déjeunent en devisant à propos des décisions à prendre pour le reste de la journée. Après quoi le temps s’écoule. Il y a ces appels que les deux hommes passent à l’aide d’un combiné satellitaire aux différents chefs militaires qui les représentent sur le terrain, ou bien ces communiqués sur lesquels ils planchent afin de nourrir régulièrement Bangui et la communauté internationale de leurs visées. Parfois, aussi, Noureddine Adam réclame le soldat Abel Moko, qui dirige les hommes occupant la casemate FPRC d’am Dafok. “Com-zone!” “Oui, patron?” Ce sont des éclaireurs qu’il faut envoyer prestement en brousse, des soldats que l’on doit rameuter afin que le “Président” leur remette en mains propres ces roquettes qu’il entrepose près de son lit, ou bien simplement ces quelques graines de gourounfoul qu’il aimerait qu’on lui rapporte. “Cela me permet de relaxer le corps, de baisser la tension”, dit Noureddine Adam en suçotant ces petits clous de girofle qu’il aime tremper préalablement dans du lait. Les journées du chef du FPRC se terminent quand vient la nuit et qu’il se retire dans sa chambre aux fenêtres grillagées. Une pièce gardée sur son seuil par Bachar Fadoul, à la manière d’un garde du corps fidèle. Tard dans la nuit, il arrive parfois au premier de se lever subitement et de réveiller le second afin d’aller inspecter les rangs des soldats. “Il ne faut pas dormir. C’est le maquis et, ici, on a vite fait de se faire attraper comme un oiseau, fait remarquer Fadoul. Le ‘Président’ est toujours en alerte. C’est un moine soldat.” Ce jour de fin 2017, Noureddine Adam reçoit des notables et des paysans. L’oeil fixe, il écoute ce qu’on lui souffle à l’oreille puis dispense deux sentences. Selon lui, il faudrait penser à augmenter les taxes dont les gros camions soudanais filant vers le sud doivent s’acquitter auprès des chefs lorsqu’ils s’arrêtent à Am Dafok. Selon lui, encore, il serait nécessaire que les éleveurs ne s’approchent pas à moins de dix kilomètres du village afin de ne pas mettre à mal les maigres herbages des cultivateurs. Adoptées. Après ces scènes, le temps passe, morne et lent, silencieux. “C’est l’afrique, ici. Le vide ne nous importune pas. Le temps, c’est nous qui le dictons”, assène le “Président”. Noureddine Adam s’offre quelques minutes de lecture, ou se laisse distraire par des morceaux de musique soudanaise. Avant que ne résonne l’appel à la prière. Fidèle discipliné observant les cinq recueillements journaliers, Noureddine Adam se retranche illico dans un coin de sa closerie pour faire ses ablutions, puis, sous escorte, fait le chemin jusqu’à la mosquée du village. Un bâtiment plat, sans minaret, le long duquel court une ceinture d’ornements aux couleurs pastel. “La mosquée est l’endroit où se trouve la clé, le lien entre moi et le créateur, expose-t-il. Je n’ai jamais perdu foi en lui. Je sais que Dieu entend mes luttes et qu’il fait tout pour que Bangui nous reconnaisse.” Là, tandis que ses affidés ont pris position, arme au poing, aux quatre coins de l’édifice, le Président suit avec attention les paroles de l’imam.
Quelques heures plus tard, branle-bas de combat au pavillon d’am Dafok! Le fidèle Bachar Fadoul ressort sa tablette. Sur son écran, s’affiche une missive envoyée à l’instant par le délégué des FPRC dans la capitale. Un communiqué signé
de la main d’un ministre plénipotentiaire burkinabé: celui-ci confirme la tenue d’une réunion prochaine entre des émissaires de l’organisation intergouvernementale et le FPRC afin de “rechercher une solution définitive à la crise politico-sécuritaire en Centrafrique”. Noureddine inspire: “Quel signe d’espoir! Cela signifie que l’opinion internationale considère que nous pouvons nous aussi régler ce problème. Notre devoir est de participer à ces conférences. Je veux faire confiance à ce projet.” Noureddine Adam demande à ce qu’on lui apporte du thé. Nouvel ordre du jour: plancher sur l’organisation de cette réunion qui se tiendra à Ndélé, loin à l’ouest. Il faudra trouver des pick-up et des motos, réquisitionner des soldats et rouler parfois de nuit. Des personnalités de la société civile devront être présentes, ainsi que des personnalités militaires: le général Fadoul et Abdoulaye Hissène, qui tient les positions du FPRC à Bria, entre autres. Noureddine Adam, lui, restera niché derrière sa palissade, sécurité oblige. Mais, sur place, on relaiera bien entendu son mantra: un gouvernement d’union nationale doit être instauré, un large plan d’amnistie mis en oeuvre et la question d’un État fédéral abordée. La paix? “Nous avons tous grandi avec des chrétiens, ici. Nous avons le même sang, la même terre et cela depuis des siècles”, tente de rassurer Bachar Fadoul, ce que confirme en partie Bessan Vikou, chef de bureau de L’ONU à Birao, pour qui “il y a ici des petites choses que l’on peut récupérer et dont on peut s’inspirer pour le pays tout entier. D’une certaine manière, la coexistence entre chrétiens et musulmans dans les environs sert de laboratoire”.
Il fait nuit maintenant et la tablette du général Fadoul tremble encore. Le maquisard tressaille: des ennemis auraient pris d’assaut un village de cases en pleine région forestière. Plusieurs morts. Des troupes FPRC convoquées d’urgence. “Nous allons gérer”, dit Noureddine Adam, la mine cotonneuse. Cet après-midi, on pensait à la paix et voilà que c’est la guerre qui revient dans l’air, triste et narquoise. Une habitude. Est-ce à dire que les généraux d’am Dafok se préparent à marcher à nouveau sur Bangui, comme en 2013? “Si nous le voulions vraiment, nous pourrions. Et les larmes couleraient comme avant”, pointe Bachar Fadoul. Ce que Noureddine Adam a lui aussi laissé entendre le lendemain de Noël: ce jour-là, il a menacé de prendre le pouvoir par la force.
“Le conflit en Centrafrique se perd dans un embrouillamini d’alliances et de rivalités. Mais ce qui est certain, c’est que tous les groupes armés ont commis des crimes”
Toussaint Muntazini Mukimapa, de la Cour pénale spéciale