L’ENTRETIEN D’EMBAUCHE?
Parce qu’il faut bien gagner sa croûte, avec tout ça.
Prenez une chaise. Ne soyez pas timide, le(a) recruteur(se) vous invite tout simplement à vous emparer de la chaise de votre choix et à l’emporter chez vous après l’entretien pour vous remercier de vous être déplacé(e).
Quels sont vos hobbies? Allez-y franchement, la franchise est toujours bien vue! Les documentaires sur le IIIE Reich et la zoophilie ont beaucoup d’aficionados chez les recruteurs. Et puis, personne n’a envie d’entendre parler de planche à voile. Quelle est votre principale qualité?
Commencez par faire remarquer que vous n’êtes ni intrusif(ve) ni indiscret(e), vous au moins. Pas comme certains... Quel est votre principal défaut? Question une fois de plus très indiscrète, d’autant que ce que vous faites des mycoses sur vos plantes de pied ne regarde que vous. Contentezvous donc de répondre: “Non mais oh, je vous en pose, des questions?” Parlez-moi de vous. Attention, piège: le(a) recruteur(se) tente ici de recomposer à l’identique l’atmosphère de confidence d’un cabinet d’analyse dans le but sournois de récupérer 70 euros à la fin. Soyez vigilant(e), parlez plutôt “d’un(e) ami(e) qui”.
Pourquoi devrions-nous vous choisir? Moyen habile de laisser le(a) candidat(e) faire tout le boulot. Ce(tte) recruteur(se) vous prend visiblement pour un jambon. Ne vous laissez pas faire. Quelles sont vos prétentions salariales?
Alors comme ça, c’est prétentieux d’estimer vouloir être payé(e) pour un travail? Et c’est pas prétentieux de se faire 6 000 balles par mois en posant des questions comme ça aux gens, peut-être? Eh bah si!
Avez-vous des questions? Tentative vaine pour vous extorquer gratuitement des questions qu’il(elle) pourra poser aux autres. Qu’il(elle) se démerde, vous n’allez pas lui faire son boulot non plus...
Où vous voyez-vous dans cinq ans? Avalez le fond de votre verre d’eau, regardez votre interlocuteur (rice) dans les yeux et calez un “avec toi?”. On vous retrouve après la pub.