Society (France)

“Je n’aime pas les winners”

- PAR NICOLAS FRESCO ET SYLVAIN GOUVERNEUR / PHOTOS: IORGIS MATYASSY POUR

En juin dernier, il déclenchai­t malgré lui un buzz en remettant à sa place un chroniqueu­r de Sud Radio à propos du voile. Avant ça, il a consacré un spectacle à la présidenti­elle de 2017, en a fait un autre “sur Internet”, et s’est aussi lancé dans un tour de France des barbecues. Habits sages, tête de premier de la classe et voix posée, Haroun prend l’humour très au sérieux.

Ce qui revient souvent quand on lit des choses sur toi, c’est que tu refuses de parler de tes origines. Pourquoi? C’est uniquement mes origines culturelle­s que je refuse d’évoquer. Ça permet de garder une liberté sur le sujet dont je parle. Je sais que si on me catégorise via mes origines, on va dire: ‘Tu dis ça parce que t’es ça’ ou ‘Tu peux dire ça parce que t’es ça’. Ça m’amuse aussi beaucoup de voir les gens faire des spéculatio­ns là-dessus. Et j’ai une espèce de militantis­me qui dit qu’il y a des choses plus importante­s que nos origines, et qui constituen­t notre identité.

Par exemple? ‘Est-ce que tu es citadin ou du milieu paysan?’ Et ça, ça change beaucoup.

Toi, tu es quoi? Moi, je viens de Buressur-yvette, pile entre les deux. Tu fais trois kilomètres, tu es dans les champs, et trois kilomètres dans l’autre sens, tu te rapproches de la capitale. C’est agréable, on respire bien, on est nourris au grain, les week-ends, parfois, on va sur Paris, tout va bien. (Il rit)

Une enfance typique de ba nlieue molle? Franchemen­t, je ne peux pas te dire ‘ouais, à 16 ans, j’ai fait une garde à vue’. J’étais plutôt moyen, dans une banlieue moyenne, des parents qui travaillai­ent dans la psychologi­e-psychiatri­e, pas mauvais à l’école, en conflit avec pas grand monde. Un peu vanneur, pas des trucs méchants. Je me souviens d’une prof d’espagnol au collège, qui essayait d’illustrer quand on devait utiliser ser ou estar, et elle a dit: ‘Imaginez que vous êtes sur une île déserte, vous êtes né là et vous êtes tout seul.’ Moi, j’ai levé la main: ‘Mais madame, comment on peut être tout seul à naître sur une île déserte?’ Ça avait fait rire la classe. Ce genre-là.

C’est le déclencheu­r d’une vocation ça, de faire marrer les camarades? Non, je suis un passionné d’humour depuis très petit. Mais c’est utile au collège. Faire des vannes, ça aide à avoir les grâces des durs. Tu peux rigoler avec eux.

Tu étais aussi passionné de breakdance. Tu voulais en faire un métier? Oui et non. Je me disais: ‘Si ça vient, c’est cool’, mais quand c’est venu, je me suis dit que c’était chiant, en fait. Ça demandait vraiment beaucoup d’entraîneme­nt, d’exigence. Je n’avais pas la motivation pour y consacrer autant de temps. J’ai eu un moment obsessionn­el, et après c’est passé à l’humour.

Tu envisageai­s déjà de faire de la scène, à l’époque? C’était juste un rêve. C’était comme un truc inaccessib­le, je ne savais même pas par quoi commencer ni ce qu’il fallait faire pour ça. Je ne connaissai­s personne, il n’y avait pas Youtube, pas de scènes ouvertes. Je n’avais aucune velléité à devenir humoriste. C’est en école de commerce que je me suis mis à l’impro. On avait monté une asso d’impro théâtrale, on faisait un peu n’importe quoi, on ne savait même pas qu’il y avait des règles. Un jour, un mec est arrivé et il a dit: ‘Vous êtes très bons en impro, mais vous ne respectez rien du tout! Je vais vous donner des cours.’

Pourquoi as-tu fait une école de commerce? Disons que c’est un peu un outil dont tu fais ce que tu veux. C’est du vent. Ça mène à tout et en même temps, ça peut aussi mener à rien du tout.

Ça te faisait peur, la perspectiv­e de te retrouver dans un bureau? J’ai fait un stage dans une start-up. Je faisais des études de marché, j’en avais fait une sur les évangélist­es aux États-unis pour mettre la Bible sur des lecteurs MP3. Au bout de trois mois, ils m’ont dit qu’ils voulaient me garder, mais je leur ai répondu: ‘Ouais mais moi, je n’y arrive pas.’ Et je suis parti. Je ne tiens pas dans un bureau.

Après ça, tu as fait un tour du monde de neuf mois avec ta femme. Ça apporte quelque chose? Ça permet déjà de comprendre qu’en France, on est très, très bien. Tu reviens avec une espèce de patriotism­e pas du tout déplacé, plutôt réel, plutôt façon ‘ouah, c’est ouf, des routes!’ Des trucs hypersimpl­es. Dormir dans un lit confortabl­e. Et aussi, tu vois que partout dans le monde, on a les mêmes problèmes. L’amour, l’argent, bien manger, bien dormir, fonder une famille, les problèmes de couple, avec les gosses –quand les gens en ont–, avec les parents. C’est marrant de voir qu’on est tous pareils et qu’en même temps, les gens ne sont pas d’accord entre eux. C’est utile d’aller voir le monde. Après, il y a un sentiment bizarre de curiosité qui, je trouve, n’est pas adapté tout le temps dans ta vie.

Comment ça? Il y a un moment où tu atteins un âge où, si tu as les moyens, tu n’as plus le droit de faire certains voyages. Il y a trois ou quatre ans, je suis parti en Indonésie, et je me suis dit que je ne ferai plus jamais ça. Il y a beaucoup de gens qui vont en vacances là-bas parce que c’est pas cher, qu’il y fait beau et qu’il y a de belles plages. Ça ne suffit pas pour moi, que ce ne soit pas cher. En fait, c’est un problème. Je veux dire, je comprends qu’on le fasse quand on est étudiant sans moyens, c’est une super solution pour aller découvrir le monde. Mais le mec qui a une vie moyenne ici, qui va là-bas et se la pète parce qu’il est dans un hôtel de luxe et se prend en photo au bord d’une piscine qu’il ne peut clairement pas se payer dans son pays, je trouve qu’il y a quelque chose d’indécent. Parce que là-bas, les gens sont très mal payés pour t’apporter tes cocktails au bord de la piscine. Disons qu’il y a un âge et un niveau social où ce tourisme peut devenir indécent. Il y a un âge où tu vas en Thaïlande, et il y a un âge où tu vas au Canada ou au Japon.

Ça t’a fourni de la matière pour ton spectacle, ce tour du monde? J’ai un passage sur les expat’, où je dis que si j’étais dictateur, je donnerais la nationalit­é à tous les immigrés et les renverrais chez eux, comme ça au moins, il y aurait des expat’ français qui s’intégrerai­ent vraiment. Quand tu vas à l’étranger, tu les vois, ils sont là en train de dire: ‘Ouais, c’est de la merde, ils savent pas travailler.’ Alors que ces gens qui ne ‘savent pas travailler’, ils les payent des cacahuètes, et c’est pour ça qu’ils sont là. Mais j’ai une réflexion plus globale sur le tourisme en ce moment, à force d’en parler. Elle s’affine et me donne envie d’y retourner et d’écrire quelque chose dessus.

Tua s besoin de prendre le temps de te faire une opinion avant de traiter un sujet? Oui. Mais en même temps, il ne faut pas que je la fasse valoir, cette opinion. Il faut que je garde un recul, il ne faut pas que je juge ceux qui partent faire du tourisme et il ne faut pas non plus que je dise ‘allez absolument faire du tourisme’. Il faut que je sois un peu hybride. Par exemple, dans le spectacle, je critique les selfies. Ça ne m’empêche pas d’en faire, pourtant. Je critique les selfies abusifs, les situations dans lesquelles ça va trop loin, avec des gens qui meurent à cause de ça.

De fait, tu sembles assez anti-excès. Tu es habillé sobrement, tu véhicules une image saine, sans drogue ni alcool, tu ne donnes pas d’opinion tranchée. Pourquoi? Ce qui m’intéresse dans cette position, c’est de pouvoir critiquer tout le monde et de garder un recul qui me permet de le faire. Ma hantise, c’est qu’on se dise ‘Haroun est de droite’ ou ‘Haroun est de gauche’.

Et alors, Haroun, il est de gauche ou de droite? Haroun, il ne sait pas. Je suppose que ça change au cours d’une vie, que quand tu as des enfants, tu deviens de droite, tu as tout à coup envie de les mettre dans le privé. Moi, j’essaie d’être une anguille.

Tu votes? Oui, je vote. Mais je peux soutenir quelqu’un qui ne vote pas. Je veux que l’humour soit inclusif, c’est-àdire que grâce à l’humour, on puisse dire qu’une autre pensée existe et qu’elle a le droit d’exister. Et remettre en question la pensée de masse.

Mais si tu décides que tout est inclusif, à ce prix-là, on comprend tout le monde, par exemple les racistes... Et bah figurez-vous que... (Il rit) Nan, je déconne, mais j’ai un sketch dans lequel je parle du racisme de gauche et du racisme bienveilla­nt. Je ne dis pas que le racisme, c’est bien, ce que je dis, c’est qu’on est tous potentiell­ement racistes et qu’il faudrait remettre profondéme­nt en question le racisme au lieu de montrer les gens du doigt en disant: ‘Toi, t’es raciste.’ Il y a aussi plein de choses qui ne vont pas chez les antiracist­es. Leurs motivation­s sont parfois douteuses. L’extrême peut être à plein d’endroits différents. J’ai envie de rester souple, pouvoir me remettre en question et me demander à quel moment j’ai eu une pensée raciste, à quel moment j’ai fait attention à ce que j’allais dire, si ça pouvait être raciste, pourquoi, et si ça veut dire que moi, j’ai honte de ce que je pense. Il faut réussir à analyser ce qu’il y a d’imparfait chez nous. Apporter de la nuance avec le rire.

Tu n’aimes pas l’humour méchant? Non. Un mec comme Anthony Jeselnik, par exemple, je n’aime pas trop. Surtout, je n’aime pas les winners. Je préfère l’humour anglais, l’humour où on se plante, quand il peut y avoir un malaise. En fait, ce qui m’intéresse, c’est de lutter contre les puissants. Le rire est là pour ça, pour lutter contre celui qui se sent fort et

qui met, quel que soit le sujet, quelqu’un dans un état de faiblesse.

Tu as fait un spectacle entier sur Internet. Pourquoi? J’ai une vision d’internet qui est assez tranchée. Je suis sur Gnu/linux, c’est une philosophi­e différente de celle des GAFA, c’est celle du partage, c’est un peu la population contre les grandes firmes. Je ne suis pas anti-piratage. De la même façon qu’il y a des bibliothèq­ues, c’est important qu’on partage la culture sur Internet. D’ailleurs, il y a plein de choses qu’on peut partager. Une perceuse, par exemple.

Ça peut passer par l’uberisatio­n de la société? Non, ce n’est pas la même chose. Globalemen­t, l’uberisatio­n, je suis contre. C’est un modèle qui met le prix au coeur de tout et qui crée des besoins inutiles. On a réussi à vivre pendant longtemps sans se faire livrer de la bouffe. Le monde allait très bien pendant des millions d’années où on allait chercher sa bouffe, je ne comprends pas le besoin, moi. Là, on nous dit que c’est possible de vivre comme un pacha pour pas cher. Alors qu’on devrait dire: ‘Arrête de vouloir vivre comme un pacha!’ L’idée derrière ça, c’est de nous faire croire qu’on a la dignité quand on a la consommati­on. Je ne veux pas avoir un discours d’ultragauch­e, je ne cherche pas à ce que tout le monde soit à égalité, juste à essayer de renouer avec des choses nécessaire­s. Vous connaissez l’histoire du pêcheur mexicain? Il est sur son île, il se lève le matin, tranquille, il va pêcher deux poissons, ça lui prend une demi-heure, il les rapporte à sa famille, ça suffit, et le reste du temps, il passe sa vie sur son hamac. Puis un touriste vient le voir et lui dit: ‘Tu devrais rester une heure et pêcher quatre poissons, tu en vends deux, tu te fais de l’argent, comme ça tu t’achètes un filet et tu pourras pêcher plus de poissons, t’acheter une barque, embaucher des gens qui pêchent pour toi, créer une coopérativ­e et envoyer des poissons partout dans le monde!’ Le pêcheur lui demande: ‘Mais pour quoi faire?’ Et le touriste répond: ‘Comme ça, après, tu deviendras multimilli­onnaire et tu pourras être tranquille toute la journée sur ton hamac!’ En fait, tu te rends compte qu’on aspire juste à ça, à la tranquilli­té.

On aspire au confort aussi, non? Oui, mais un confort qui est juste ‘avoir du temps libre’. En ce moment, il y a une mode de

“Ma hantise, c’est qu’on se dise ‘Haroun est de droite’ ou ‘Haroun est de gauche’. J’essaie d’être une anguille”

la méditation. Tu veux méditer? Pose ton téléphone, ça va te forcer à méditer. Il y a des applis pour ça, il y a même une appli pour te déconnecte­r de ton téléphone…

Tu penses que la technologi­e abrutit les gens? Non, pas du tout, ça développe probableme­nt une intelligen­ce, mais disons qu’on est en train de tuer le temps du rien, le temps d’observatio­n, le temps passé à voir le temps passer. Mais ça fait très, très longtemps que c’est comme ça. Je lisais les Pensées de Pascal récemment, et il dit, grosso modo: ‘Le grand drame des jeunes aujourd’hui, c’est qu’ils ne savent pas s’ennuyer, ils ont besoin d’être toujours occupés.’ Ce sont les mêmes reproches. Je crois qu’ils pensaient même ça chez les Grecs. Mais peut-être que je suis en train de virer con, là. Disons que je trouve qu’il y a une perte de sagesse. Et puis ce truc de ‘start-up nation’, de ‘il faut avoir de l’audace, vivre des trucs de ouf’, ça sonne faux. Faudrait prendre deux secondes et se rendre compte de ce qu’on est en train de faire: Blablacar, en Afrique, ça s’appelle un taxi-brousse ; Airbnb, normalemen­t, ça s’appelle l’hospitalit­é. Est-ce qu’on est vraiment en train d’inventer des trucs nouveaux? On dit: ‘Molière, quel visionnair­e!’ Non, il a juste dit un truc sur sa société et on n’a pas progressé depuis. On se rassure sur le fait qu’on est modernes, mais en fait, peut-être qu’on est tous des cons et qu’on n’a pas évolué!

Gustave Kervern dit qu’en tant qu’humoriste qui fait de l’humour noir et qui bouffe de l’info tout le temps, c’est difficile pour lui d’être heureux. Tu le sens, ça? Je pense qu’il y a un terreau de base, quand même! (Il rit) Non mais il faut réussir à se dire que c’est juste de l’info-fiction, ou de la réalité spectacula­ire... On prend un fait extraordin­aire et on en fait un truc commun, alors que ça ne l’est pas. Un mec qui gueule parce qu’il y a une femme voilée, ça peut arriver, t’as une embrouille et basta! Là, le mec est un élu RN et ça prend une dimension sociétale. Un jour, j’étais dans le métro et le nourrisson d’une femme voilée pleurait. Un gars gueule: ‘Oh, c’est bon maintenant!’ La femme s’excuse et le mec enchaîne: ‘Ouais, c’est toujours les mêmes!’ Là, il y a un autre type qui se tourne vers lui: ‘Mais qu’est-ce que tu racontes, toi? T’as déjà eu un enfant? Non? Bah voilà, moi j’ai un gamin et je peux te dire que c’est pas toujours les mêmes, tous les gamins pleurent, mec!’ Si tu ne le médiatises pas, tu ressors et tu te dis ‘Tiens, il m’est arrivé une histoire marrante’ et c’est tout, ça ne te déprime pas, quoi. T’as pas besoin de mettre derrière la grosse question: ‘Alors, islamophob­ie, qu’est-ce qu’on fait?’

À ton avis, ce n’est pas un sujet de fond? Non, ce n’est pas ça. Ce que je veux dire, c’est que si on veut en parler, alors qu’on explique vraiment ce que c’est, qu’on invite des gens qui sont concernés, qui ont une réflexion là-dessus, des deux côtés, pas des mecs qui disent ‘moi, je suis un laïc parce que je ne veux pas que les femmes soient soumises’. Bah non, en fait, ce sont deux choses totalement différente­s, tu dis n’importe quoi. Explique-nous pourquoi t’es laïc, explique-nous ce qu’est la laïcité. Qu’on invite une théologien­ne voilée, une meuf qui a fait des études et qui explique ce que ça représente, le voile. Demande à qui que ce soit pourquoi les femmes se voilent dans l’islam. Moi, je ne sais pas, et très peu de gens savent répondre. Là, on a traité ce sujet pendant deux semaines et on ne sait toujours pas répondre! C’est un truc de dingue. Mais je ne sais pas non plus pourquoi une nonne se voile ou pourquoi les juives religieuse­s mettent des perruques pour cacher leurs vrais cheveux. J’aimerais bien savoir. Il y a beaucoup d’émotion dans ces débats.

Tu trouves que les gens ne réfléchiss­ent pas assez avant de parler? Ça nous arrive tous. Dans un débat, en famille, on peut très vite sortir de grosses conneries. Heureuseme­nt, d’ailleurs, s’il fallait toujours réfléchir, ça serait fatigant. Il y a des moments où tu as envie de dire des conneries. Il y a même parfois un besoin d’être médiocre.

Tu as dit récemment que tu avais lu Mein Kampf. C’est comment? En le lisant, je me suis dit: ‘C’est vraiment une oeuvre qui a fait changer les choses?’ C’est juste un mec qui a écrit ça dans un coin et c’est son aura qui a fait le reste. Quand on dit ‘Faut-il rééditer Mein Kampf?’ Franchemen­t, je ne suis pas sûr que ce soit un grand danger, que tu le lises et que tu dises ‘Ah mais oui, il a raison!’ C’est Chomsky qui pose cette question: est-ce que c’est la société qui n’est pas assez éduquée pour recevoir certaines informatio­ns ou est-ce que ce sont ces informatio­ns qu’il faut interdire? Quand la démocratie interdit certaines informatio­ns, elle utilise des techniques de dictature. Ça veut dire qu’il y a un problème à la source. Il faut éduquer les gens pour qu’ils comprennen­t que ça, c’est très mal écrit.

Donc Mein Kampf, stylistiqu­ement, mauvais bouquin? C’est très chiant et très peu intéressan­t, c’est juste un mec qui a la rage et qui a essayé de coucher des pensées sur du papier sans avoir aucun talent pour ça. Il avait peut-être un talent stratégiqu­e pour devenir dictateur mais pour

NON.•TOUS l’écriture, c’était pas ça,

Voir: au théâtre Édouard VII, Paris, du 12 décembre 2019 au 2 février 2020

“Ce truc de ‘start-up nation’, ça sonne faux. Faut se rendre compte de ce qu’on est en train de faire: Airbnb, normalemen­t, ça s’appelle l’hospitalit­é”

 ??  ??
 ??  ??

Newspapers in French

Newspapers from France