BERNIE SANDERS

JOW BIDEN ET ELIZABETH WARREN SUR LA ROUTE DES PRIMAIRES

En juillet prochain, le PARTI DÉMOCRATE AMÉRICAIN désignera officiellement celui ou celle qui ira défier Donald Trump dans la course à la présidentielle américaine. Et l’histoire retiendra que tout avait commencé le 3 février dernier, dans le froid de l’ IOWA , première étape de l’interminable course que sont les primaires. La photographe SEPTEMBER DAWN BOTTOMS y était.

Sénateur depuis 2007, grand perdant de la primaire démocrate en 2016 face à Hillary Clinton, BERNIE SANDERS pourrait bien cette année, à 78 ans, créer une surprise en forme de coup de tonnerre: remporter l’investiture et donc proposer, en cas de victoire finale, une présidence des États-unis de gauche, dans laquelle le mot “socialisme” ne serait pas un gros mot. Après un début de campagne difficile marqué par des soucis de santé, il semble aujourd’hui en position de force. Et en outre, il a le soutien de Cardi B.

Donald Trump l’appelle “Pocahontas”, en référence à ses origines amérindiennes. Mais plutôt que d’insulter le président en retour, ELIZABETH WARREN préfère se présenter en “véritable” candidate du peuple. Ancienne professeure de droit et première sénatrice fédérale du Massachusetts, elle est très portée sur les inégalités économiques aux États-unis, sur lesquelles elle a écrit plusieurs livres. Sa proposition majeure: établir un impôt sur les grandes fortunes au pays de Ronald Reagan. Osé.

Il a d’abord été l’homme au visage inconnu et au nom à la prononciation difficile. Puis il est devenu la “sensation”. Et enfin, rien du tout.

PETE BUTTIGIEG (“boot edge edge”), 38 ans, maire de South Bend (Indiana), vétéran de la guerre d’afghanistan, diplômé d’oxford et Harvard, chrétien, gay, polyglotte (il parle huit langues), avait su créer un élan. Il a finalement renoncé le 1er mars, faute de votes. Qui a dit “étoile filante”?

En France, on parlerait de lui comme d’un “éléphant”. Et comme les éléphants du PS, JOE BIDEN, 77 ans, semble dépassé. Sur une ligne modérée, l’ancien vice-président de Barack Obama avait rassemblé près de 6,3 millions de dollars en 24 heures après avoir annoncé sa candidature. Avant de multiplier les bourdes, les maladresses, encore les bourdes et, disons-le, de récolter un statut de tête de turc. Alors? Alors cela ne veut pas dire qu’il ne faudra pas compter avec lui. Après un début difficile dans l’iowa, Biden semble voir enclenché une nouvelle dynamique ces derniers jours. Et c’est bien connu, l’amérique est la terre des come-back. – PAR MARIE BOSSARD