L’affaire Jacqueline Sauvage
Le 10 décembre 2012, Jacqueline Sauvage abat son mari, Norbert Marot, de trois coups de fusil. Pour expliquer son geste, l’accusée relate devant la cour d’assises du Loiret des décennies de maltraitances perpétrées par son mari. À la stupéfaction générale, Jacqueline Sauvage est condamnée en première instance, puis en appel, à dix ans de prison. Elle sera finalement graciée par François Hollande en 2016. Son cas demeure emblématique des limites de la justice face aux violences conjugales, dont les plaintes sont, dans 80% des cas, classées sans suite.
“Vous avez, Monsieur l’accusateur public, eu l’outrecuidance d’affirmer que ‘notre justice aujourd’hui fonctionne’! Non, à l’évidence, elle ne fonctionne pas” Lettre des avocates de Jacqueline Sauvage publiée dans Le Monde, en réponse à la tribune de l’avocat général du procès