Society (France)

Exaion, championne du numérique écorespons­able

- –ILLUSTRATI­ON: SIMON BAILLY

À l’heure où le secteur du numérique est devenu l’un des plus énergivore­s au monde, EDF a lancé Exaion, une nouvelle filiale qui propose une offre numérique respectueu­se de l’environnem­ent et 100% française, spécialisé­e dans les projets de blockchain et de “calcul haute performanc­e”.

D’ ici 2030, les data centers pourraient représente­r jusqu’à 13% de la demande en électricit­é mondiale. Preuve que le numérique est un secteur d’activité de plus en plus gourmand en énergie. Pour le groupe EDF, ambitieux de réduire son impact environnem­ental, la solution s’est écrite en trois syllabes: Exaion. Créée en janvier 2020 par des salariés “intraprene­urs” extrêmemen­t engagés, cette nouvelle filiale révolution­ne le développem­ent de services numériques liés à la blockchain et du “calcul haute performanc­e” (ou cloud computing) mis à la dispositio­n des clients, tout en limitant au maximum son empreinte carbone.

Autant que possible, des solutions technologi­ques écorespons­ables sont privilégié­es dans l’offre d’exaion. Concernant les supercalcu­lateurs, capables de résoudre des millions de milliards d’opérations à la seconde, la filiale D’EDF favorise le recyclage. En récupérant une partie du matériel IT (supercalcu­lateurs, châssis, stockages) sortant du parc EDF et destiné à la casse, l’équipe réduit d’environ 40% l’empreinte carbone générée par l’achat de machines neuves. “On change quelques composants défaillant­s et on intègre de nouvelles cartes graphiques, complète Fatih Balyeli, CEO et cofondateu­r d’exaion. Le reste tient la route! C’est du matériel qui fonctionne très bien.” Cette activité de recyclage du matériel, rendue possible grâce à un savoir-faire et une expertise uniques, permet de donner une seconde vie aux supercalcu­lateurs. Côté données relatives aux clients (cloud), celles-ci sont stockées dans les data centers D’EDF localisés en France, et plus précisémen­t en Normandie.

Toujours sans perdre le cap d’une démarche écorespons­able, l’équipe d’exaion prend soin de récupérer et réutiliser la chaleur émise au sein des data centers pour chauffer des bâtiments annexes. Sans oublier de sensibilis­er les clients à la problémati­que énergétiqu­e, avec des incitation­s tarifaires pour maximiser les heures creuses et une indication du bilan carbone de leurs activités chez Exaion. “On tire profit du mix énergétiqu­e très fortement décarboné du groupe EDF en y ajoutant nos bonnes pratiques de gestion de data centers pour réduire toujours plus fortement l’impact carbone du secteur”, confirme Fatih Balyeli. Certaines activités de la filiale non essentiell­es sont même réduites ou mises en pause, notamment en hiver lors des pics de consommati­on. Les résultats parlent d’eux-mêmes, puisque le bilan carbone des services numériques d’exaion se situe en dessous de 40 grammes de CO2 par kwh, la moyenne du mix énergétiqu­e français. Et c’est peu comparé à l’empreinte carbone de la Silicon Valley, évaluée à 150 grammes de CO2 par kwh, ou de la Chine, qui émet 620 grammes de CO par kwh. 2

En avril dernier, Exaion a signé, aux côtés de 150 entreprise­s leaders de la Fintech et de la cryptotech­nologie, le Crypto Climate Accord, inspiré par l’accord de Paris sur le climat. L’objectif? Décarboner à l’horizon 2030 les industries très énergivore­s de la blockchain et de la cryptomonn­aie. La filiale Exaion, elle, a déjà une longueur d’avance.

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