MORCEAU DE BOOBA OU ROMAN POUR ADOS?

1. TOMBÉ POUR ELLE 2. MA DÉFINITION 3. A COMME ASSOCIATION 4. LA FAUCHEUSE 5. COULEUR ÉBÈNE 6. MAUVAIS SANGS

A. Ici, Booba enchaîne anaphores, chiasmes et antithèses pour appuyer le fait que sa couleur de peau a joué un rôle prépondérant dans les épreuves qu’il a dû traverser au cours de sa vie. À ne pas confondre avec Le noir est ma couleur, cette série de livres pour les 11-14 ans dans laquelle le noir fait référence aux superpouvoirs.

D. Ça aurait pu être le titre des mémoires de l’ex-ministre des Affaires sociales Georgina Dufoix ou d’une chanson de Booba, mais vu que l’une est responsable mais pas coupable et l’autre pas marseillais, c’est juste un recueil de sept nouvelles policières pour “jeunes adultes”.

B. Il n’y a a priori pas grandchose en commun entre ce morceau de Booba et cette trilogie américaine. Et pourtant: dans un monde où la maladie a été éradiquée, on ne peut mourir qu’en étant tué(e) aléatoirement. Deux adolescents, Citra et Rowan, ont été choisis pour remplir cette mission (“Nique sa mère mon BEP”) sans pitié (“Tu veux m’arrêter moi? C’que tu vas déclencher, ça craint”). Mais à la fin, l’un devra ôter la vie de l’autre (“Dans c’biz, tout l’monde se baise”).

E. Quand on voit le nombre de tomes (huit) sortis en librairie, on peut légitimement penser que cette série de romans pour la jeunesse écrite par Pierre Bottero et Erik L’homme a un but lucratif.

F. La littérature a fait le choix d’épargner les ados des histoires d’amour qui finissent mal. Heureusement, le rap est là pour leur ouvrir les yeux. À travers cette love story entre lui et la rue, Booba leur glisse quelques idées de bio Tinder, comme “Tout niquer, tout niquer, tous les niquer, c’est ça l’idée” ou “J’suis là pour tout baiser, pas pour sauver l’humanité”. Merci!

C. Du sang, des risques et du son ; on ne demandait pas grand-chose d’autre en 2002. Et le Duc de nous les apporter sur un plateau en forme d’instru digne d’un magicien (Fred de son prénom).